On dirait que ces mains frippées
ont grattés la terre… des ongles sales
jusqu'aux cendres.
elles ont cherchés les racines
à la cîme des arbres.
elles ont hissées des corps malingres
mal nourris
peau couleur neige.
Elles ont redressés ces arbres tordus
soufflés par le vent
au beau milieu de tas et de tas de ferrailles
des pavés, des caillases et mise de boue…
Ces mains ; doigts et paumes tendues vers le ciel
réclamant seulement le droit d'être là demain.
poesie - Page 5
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Maintes fois
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Ronces
Que se taisent, mes bavardages de l'âme
ces pensées intrépides et silencieuses
peuplant des journées grises et atonales
de vagues et envahissants désirs
de joursde bourrasques et de rage.
Se taisent enfin les bavardages de l'âme
ces toutes petites voix embarrassantes,
ces pensées accrochées à la vie,
vivaces telles des ronces, ces mauvaises herbes
brisant les roches, ces chardons, ces orties
ces plantes pionnières qui fertilisent les déserts. -
Haillons
Revêtus de nos habits aux milles visages
pour ne jamais aux enfants de sable ressembler,
changeants milles fois de posture, d'attitude.
En apnée dans futur, aspiration de notre glorieux passé.
Vêtus comme des princes d'eternels haillons,
ne portons plus les formes pensées pour nous,
par des crypto rénégats qui aimeraient nous marquer.
Rien de moins novateur que la nouveauté alors
notre respiration nous porte ailleurs, vers l'inconnu.
Alentour, s'envolent les feuilles mortes de la modernité.
Comptables et gestionnaires décarcassent la vie.
vautours à la pensée rapide, à l'analyse rapide
tête d'abscises et ordonnées et de sèches statistiques
marketent, vos rêves et vos espoirs, le vent et le ciel ;
remodèlent l'histoire; redessinent à leur image votre vie.
Imaginent votre place au sein d'un monde lisse, soumis.
Revêtus de nos habits aux milles visages,
fugitifs, de ces multitudes ; évadés perpétuels
pour ne jamais à ces enfants de sable ressembler.
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Astres
A caresser ton joli corps dénudé, y faufiler mon pénis ouragan, contre tes seins, en exiter les tetins, je brille comme un astre… avide, je bave d'envie. De ma bouche, posée sur ton delicieux bourgeon, ma langue lape ta satinée fente rose. Pressé d'averse de ma macule immaculée et laiteuse sur ta peau…
Ma langue glisse entre tes doigts caressant ton bouton, mon souffle, ma salive se mèlent à ton geste. M'extasier de ta main rapide sur le bouton, m'extasier sur ce merveilleux spectacle et laisser couler des filets de sperme sur tes seins et ta bouche.
Tu te caresses, tu me gobes, me lèches et j'envie de cette cette bouche de soie delicieuse, qui invite mon impatience à grossir, je veux fondre, ta langue me chauffe…
je prends toys et le présente à l'orée de ton anus humecté de ma salive. Impatience… Envie…
Par procuration, tes doigts continuent de te caresser, je m'enchante de sentir ton souffle se précipiter, le temps s'épaissit, la nuit rêve.
Joujou visite… hypnose, tes yeux opiomane… tes lèvres entr'ouvertes, offertes… Joujou glisse et luit de ta cyprine, milles petits phares, milles petites lucioles qui en toi de milles feux, pétillent et exaltent tes émois. et moi…
joujou coulisse, vient, sort, et vient encore.
je l'entrerai encore et tu viendra lâcher les étoilées filantes de ma voie lactée … étreindre tes seins, ne jamais éteindre tes sens… et ma langue cherchera la tienne. Incendie.
un baiser de braise et de cendre, la caresse d'un vent frais, celle de mes doigts agiles sur ton astre, les une cascade d'eau glacée… tels un ciel firmament.
Plongée en apnée en toi. Imaginer te regarder et te caresser, sentir ton corps se tendre et mes doigts mouiller. Bander et désirer couler en ta bouche, avoir envie de ton plaisir. me sentir dur en toi et vouloir tes gémissements. Vouloir l'éclat de lumière dans ton regard. Et sous le ciel, à l'unisson, jouir. -
Une vie à aimer
Une vie comme ça
qui se modèle comme de la glaise,
une bonne pate, faite de mots
et de si c'était ça
à refaire tous les jours comme si
hier n'avait rien écris de défiitif.
Une vie comme si
les lendemains dureraient
l'éternité, et que les souvenirs
chanteraient de nouveau
les berçeuses et les comptines
les variétoches et les airs
de rien qui nous emmènent.
si loin, si proches de nous,
les divas, les pianistes aveugles,
les ténors et les crins crins.
Une vie de rien du tout
qui passe le temps
d'essayer, et de faire
ce que l'on peux
et le mieux possible.
Une vie à aimer. -
La porte verte
Laissons la porte verte, avant que ne retombe la rage,
les sages reprennent la route, et les autres doutent
de la demi-ombre qui s'étend des montagnes à la plaine.
Avec raison, la colère en habits de lumière
s'éfface les desseins dans les marges
des solitaires cahiers scolaires.
Des ratures que masquent des réussites.
Des prestiges maculés de taches d'encres,
des récrés éclaboussés de confitures,
trop courtes, trop courtes…
Laissons la porte verte, avant que ne retombe livresque,
les sages reprennent la lecture, et les autres pestent
de la semi-ombre qui s'étend sur leurs vies.
cette peur de la beauté qui gomme leurs actes,
cette haine de l'informe qui régit leurs existence.
Ce rationnel qui les hantent et les émasculent.
qui de la sécurité, qui de la peur de soi,
qui de la peur de l'autre…
Ces lendemains aveugles
dont la grâce ne les atteindra
que s'ils deviennent incertains. -
Symphonie
Ses chants sont d'une musique
abrasive, rugueuse, âpre…
Champs obscurs de résistance
dont la noirceur joyeuse
s'oppose à la lumineuse idiotie
des ondes courtes.
Une symphonie planète-royaume
chanson, charme surrané des
méchants refrains dont le chanfrein,
reste tranchant, riffs acérés, aigu.
Rimes muettes de passions exquises.
Rimes sortilèges, change le monde.
Notes d'intentions sur la portée,
de tous, notes intenses portées
par le vent de la liberté, indomptées.
Parfum d'insolence, d'independance.
Elle me dit "je suis le genre de femme
qui aime croire au soleil quand il pleut". -
Les pas perdus
je voudrai bien trouver
à mon histoire courbe
une porte de sortie,
un arbre à l'ombre
duquel enterrer
mes fantômes.
Ces matriciels souvenirs
dont l'oubli mobilise les circuits
emcombrants neuronals,
référentiels obscurs,
invisibles traces de soi.
Ces jours immobiles
nés de l'enfance,
ces jours passés à oublier
le désir de mémoire.
les années passent,
les vies se superposent
au fini et au jamais,
au pas encore et
le trop tard se cumule
aux souvenirs perdus.
Ces printemps persistent
et insistent pour tenir
compagnie à ceux
qui sont restés derrière.
Nous avancions trop vite
notre lenteur les distançaient.
je voudrai bien trouver
à mon histoire courbe
une porte de sortie,
un arbre à l'ombre
duquel se reposent
mes fantômes. -
L'écume des nuits
à ton invitation, Ma nuit rejoint la tienne
nous, voyageurs de la pénombre,
légers enfiévrés d'exigentes acceuillances,
ennivrés de vénéneuses plantes,
de chevelures, et d'ongles plantés dans la chair.
D'une noire aveuglance à l'impatience de ta clarté
allumons une lumière dénudés, brulons des phares
ma nuit ventée de tes tempêtes, de ces brumes sauvages
ton obscurité bouillantes des marées capricieuses
je me noie, je te dévore,
Ta nuit où sombre ces oiseaux sans ailes
des délits annoncés, des paradigmes perdus d'artifices,
ces noces sans cérémonies, où s'unissent nos anges blessés.
Lorsque sonne le chant de tes entrailles,
à la mer en furie, à ton coquillage, je m'ancre.
à ta nuit de velours bouillonné s'offre
l'éblouissance rivage de mon écume. -
Happy end
La dernière larme fut versée sur cette pierre
par le dernier d'entre nous, près du dernier arbre.
Un ciel rouge sombre, couleur sang séché,
une voute nuagée ou ne brillent plus les étoiles
sur un monde ravagé, brûlé par l'or noir.
Le nouveau créait l'oubli, le neuf inventait la mémoire.
Un enfer rutillant, somptueux, chatoyant et désespérant.
Parqués dans les villes tentaculaires, chacun était seul.
Meurtris par des batailles perdues, par l'exil rendus au silence
les âmes sacrifiées, dépossédés, dilapidaient l'héritage.
Il ne restait plus rien de l'éternité.
Alors par le dernier d'entre nous
cette dernière larme fut versé.
Du dernier arbre, porté par le vent,
une derniere feuille tombais.
avant qu'il ne sèche, qu'il ne pourrisse.
De cette larme, coulant de la pierre,
bue par le sol, sur une terre craquelée
Un bourgeon émergea. -
Sanctifiée
A tes seins sanctifiés
je m'agrippe; comme
si tenté d'arrêter les nuages,
je m'y noie.
Leur insensée beautée.
Ma grappe, ma tige,
Cathédrale gothique
ta déraison me prie,
guide ma flèche, m'ordonne
en toi par tes doigts fiévres
caressants de douceur,
je chûte, je trébuche…
j'entre en l'ogive, pressés de jouir
impatient de remplir, de jaillir
ton ventre chaud, nos pubis pulsent,
palpitent et se heurtent,
au plus profond de toi,
ma bouche s'emparre de ta langue.
Petit bonbon fondant de miel.
Tu me la sort et je fond…
giclée seve opale dans
ta bouche sortilège.
Gourmande gourmandise
Tes levres brillantes
de gelée et de givre. -
L'écrin
Ce monde est trop vaste
pour son destin.
J'écris des chansons pour les oiseaux
trop limpides pour la nuit,
que seuls chantent les passereaux.
Si ce monde s'effaçait,
le silence encore…
La présence picore l'écrin
des ballades et des symphonies.
On fait peu cas de moi, mais
je suis celui qui secoue la cloche
pieds nus, marchant sur la lande
les cheveux défaits par le vent,
J'écris des chansons pour les oiseaux
et mes notes repoussent la nuit.
Si ce monde s'effaçait,
la musique se jouerait du silence.
Ce monde est trop vaste
pour son destin. -
Evidence
Comme une évidence, ces mots jetés
flottants taies d'oreiller ces mots se taisent
et cette voix s'élève dans le rêve,
"à moi, personne ne fait attention".
Comme une évidence, jamais relevée
je faisait comme si, je savait.
je savais faire comme si j'ignorait
qu'au fond ma solitude était peuplée. -
A rebours poil
A La Délicieuse et aussi à Azazel
Ces jours, à rebours, comme une feuille
chutant, tourbillonnant du sol à la branche,
comme un diamant qui se briserait au sol
s'éparpillant en milles taches de couleur.
La douleur que je ne subit pas, que je ne vit pas
et que j'ignore, en la pourchassant
inlassablement de couleurs chatoyantes
de rires et de milles notes de musiques…
A travers le corps de l'autre je caresse la douleur
l'ignore en lui affligeant embrassade et étreintes.
Et nos chants et nos danses jamais ne s'éteindront.
Nous vivrons encore de nos théatres, de nos romans
ces fragiles mots, ces vaines chansons… nous vivrons!
Ni les dictatures, ni nos conformes métamorphoses
ne tairons nos rêves et nos désirs d'éclat des jours
Ces jours, à rebours, comme une feuille
chutant, tourbillonnant du sol à la branche,
comme la mort se brisant contre la vie. -
le jardin des lys
Veille sur le jardin des lys
n'y laisse ni friches, ni ronces l'envahir
là où nos corps se tordent et où nos reins pulsent
les herbes nues en toutes saisons vertes,
nos peaux cernés sur le lierre,
tous les matins de la terre sont à toi
nos peaux recouvertes d'argile et de terre
féconde en ce jardin qui abrite nos ébats.
Veille sur le jardin des lys
n'y laisse ni friches, ni ronces l'envahir
là s'embrase, sous la poussée de mon vit
ta chaude antre acceuillant ma sève bouillante.
Que nos corps s'assemblent lys, rosiers
jouir de la fraîche rosée de ta bouche. -
Elevation dont go to my head (Television)
Elevation ne quitte pas mon âme
continue à me griffer sans m'épargner
à m'emporter, soit comme une tornade!
Emporte mon cœur là ou il ne veux pas aller
qu'il craque et qu'il soit ballotté
emporté par des bourrasques…
Elevation ne quitte pas mon âme -
Sauvages
Ces baisers sauvages
indomptables livrés
en libre service.
A ces yeux caresses
qu'une fois s'abandonner
à cette pensée femme brune.
Ces baisers sauvages
mustang sur ta plaine
peluche et velours
en libre accès. -
L'absence
Mon cœur est une braise
soufflé par un vent polaire.
Porté par quelques brins de paille,
jetés au beau milieu d'une mer en furie.
Ton absence… -
Ni dieu, ni maître, être !
Avant de se crever les yeux
on ferme à la liberté son cœur
On en oublie l'idée même…
Amoureux de leur soumission
revendiquant leur servitude,
Les esclaves…
Avant de se crever les yeux,
l'on revêt voiles et uniformes
Les mensonges des curés,
les mensonges des imams
les mensonges des rabbins,
ces vieilles lunes
d'un règne de terreur
et d'absurdités
de dix-milles années
ont déjà fait taire nos voix
pourtant puissantes,
pourtant justes,
de notre liberté
d'être sans idoles.
Insoumis… Libres. -
petits matins
Garder en mémoire les chemins qui ont menés aux étreintes
ces abats jours que l'on baisse dans ces chambrettes d'étudiants
ces papiers gras jetés aux pieds des lits, ces déshabillés sauvages
le corps arc en ciel vivant de nuits blanches, ouvert et offert.
Garder en mémoire ces yeux mi-clos, au point du jour,
sur des cafés amers, ces baisers globe-trotters, d'escapades nues
de pains chocolits, sur des désirs croissants, les baisers en miettes
de pain qui trottent encore dans les têtes… et que l'on aimerait en corps -
Soirée
Les apparences luttent contre la présence.
entre l'annonnement et la parole, hésitante
entre les murmures et les criants mots sussurés…
les regards courbe, ciselés d'un peu l'espoir.
Ces yeux fluides détaillent scannérisent geste
et mouvements de lèvres. port de tête, coiffe,
attitudes et décodent vêtements et accessoires…
Se frolent les corps, les paroles jaugent l'autres
les mots se font du ping pong, on échange
on se montre sérieux, on se montre plaisant
on rit, on se rapproche, on recule, on se touche
on fuit pour trevenir, chassé croisé, regards…
Pas de deux, danse, ivresse et élévation.
On parle, on refait le monde, on tébuche
sur de grandes idées alors on plaisante.
L'autre est là
En pensant choisir, l'on est choisi.
On pense embrassé et l'on est embrassé.
C'était un soir en décembre. -
National socialiste hier, liberal aujourd'hui
Lorsque grondent dans la nuit
les tempêtes sous les cranes,
qu'alentour, le silence persiste,
que les voix se sont tues
que les âmes ne font que chuchotter,
les jours de colère sont parsemés d'absence.
Les pensées se font orage et pluies
les paroles toxiques dioxines
le regard rare, à l'aveuglette
les multitudes ont toujours raison
et s'épanouissent dans la loi du plus fou.
La justice aux ordres, et la foi qui remplace la loi.
Les chagrins rares, les rages contenues
les révoltes vaines et les colères saines
comme une neige immaculée
prête à survenir, prête à rugir. -
Epistolaire
Veuillez prendre l'expression à la lettre
Agréer l'expression de mes salutation distinguées
en mettant des gants, avec élégance…
Agréer l'expression de mes salutation respectueuses
mettre des gants beurre… et profil bas.
Respectueusement votre…
tu sera mienne…
amicalement
sans équivoque
bien à vous
et vous a moi
baisers
et plus si affinité…
Best regards
en francophonie
Lettre élégante et libre
comme un point de suspension… -
Dilletante
Prendre son temps, s'offrir du bon temps
en dépit du bon sens et de son emploi du temps
gaspiller chaque seconde, chaque minute.
Le temps perdu toujours perdure et profite
à prendre les chemins de traverse,
à éviter les raccourcis, apprécier les détours
qui enrichissent chaque minute de vie,
de ses jours faire une aventure,
ne pas craindre les lendemains,
ne pas se tracer des plans de carrière
Résister aux sirènes du progrès
Heures supplémentaires illusoires
Heures supplémentaires de farniantes
temps libre que jamais n'offrira le patronat.
Enrager d'être enfermé pour un revenu
à perdre sa vie. Résister pour exister.
courte est la vie, et le meilleur est aujourd'hui. -
modern love
gentilhomme se veut galant
et se demande s'il ne s'est pas trompé d'époque
il voudrait passer des heures à la déshabiller…
des heures à se perdre dans les replis transparents
de ses jupons de soie et de cotons.
Il aimerai des belles jambes soyeuses
qu'il découvrirait sous de pesantes robes…
Il aimerai des baises-main
et des lettres enflammées
close par de la cire et des rubans…
Il aimerai qu'à ses baisers, elle rougisse
qu'à ses caresses, elle se pâme…
Il n'est pas gentilhomme
ses amours sont modernes
il aime au pluriel, et c'est tres bien aussi… -
A Gauche !!!!
Irradier
A bout de bras
porter la lanterne.
Allumer les torches
porter la lumière.
Contrer l'ombre
et la peur.
Illuminer
nos jours, nos nuits.
Rayonner
renaître, lutter
Ranimer les lumières
être désintéressés,
fraternels
sincères,
généreux… -
Conscience
Saint JE savant !
Héliocentrique pipelette
d'insaisissable pensées
noires, bleues et roses
en mon cervelet voyagent,
des mots en exils, oubliés
Des langues oubliées
d'indésirables parchemins,
des liturgies et des psaumes
y cheminent panoramiques.
A mon insu, chaque neurone
clandestine luciole, délivre
ces mots kaléidoscopes,
s'entrechoquent les voix
de mes aieuls disparus
Au sein des mes cellules
les voix ont gravés un chemin,
laissé une cartographie
j'explore, j'ignore, je découvre.
A l'instinct, à l'arraché,
je croise le fer avec ces pensées
les affrontent, les embrassent
et à la fin les fait miennes. -
Idoles
Des quasi hasards,
des mémoires effacées
par des quasars aveugles
poignardent des idoles.
Leurs paupières collées
retrouvent la clairvoyance.
De microscopiques goutelettes
de clarté rendent aveugles les foules.
A l'épaisseur du temps,
ils n'y survivrons pas. -
gens ordinaires
Nous ! gens ordinaires,
nos pensées, simples,
reptiles hélicoïdales
couvrent nos enfantines
paroles, de la moelle
pépiniaire à nos reins.
L'espace courbe résonne
sourd à ces minuscules
vies, laps de temps
bouillonné jeté, vides.
Effervescentes menaces
d'herbes frémissantes
de masses gazeuses
en expansion, ciel noir
crevé d'insensés abcès.
Nous, gens ordinaires,
nos pensées, simples,
reptiles hélicoïdales
couvrent nos démesurées
enfantines rêveries.