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poésie

  • lagune

    dans la chaleur de la nuit, dans mes rêves,

    sur ma peau, il y a une trace de toi…
    tes yeux clos, ta bouche entr'ouverte.
    mes mains posées sur ton ventre tout chaud…
    tu dors encore et tu sait que je veux ton plaisir.
    Au bout de mes doigts agiles, ton humide royaume.
    Je viens le visiter, lorsque j'entre en toi, tu t'éveilles.
    Je regarde tes yeux briller.

    Je te veux nue, à ma bouche offerte, tes seins délié de par ma langue,
    d'ennivrants baisers. Ta lagune à laquelle ma bouche rivée boit et lèche,
    que se mèlent nos corps… que cette fièvre braise danse.

    nos corps emmelés,
    nos peaux imbriquées
    nos langues virevoltées
    nos sexes emboîtés
    nos âmes mélangées…

  • imaginaire biographie

    Penser la vie comme un point d'interrogation ?
    ou, sans doute, comme un point de suspension…

    la vie !!!

  • Paridis sur terre

    Pour aller à Paris de Champigny, à cette époque, deux solutions s'imposaient… traverser tout Champigny sur toute la longueur jusqu'à la gare SNCF de Champigny-La Varenne, (qui allait jusquà la Gare de la Bastille… précisement là ou se trouve à présent l'Opéra. Cette ligne est devenue le RER. Ou prendre le Bus 106 qui allait de l'églaité jusqu'au Château de Vincennes… Un bus à plate-forme TN4H, on y accédait par la plate forme arrière, assez basse, elle rasait presque le sol…Lorsque le bus démarrait, on pouvait encore y monter en plein-vol… un contrôleur était en permanence à l'arrière, décrochait la petite chaînette gainée de cuir et vous poinçonnait votre ticket (il était tout fin jaune, et détachable d'un carnet en accordéon… j'en possède encore…) j'était fasciné par la machine à composter en métal de ces monsieurs, j'ai toujours rêvé d'en posséder une. on y introduisait le ou les ticket et on tournait une manivelle et le ticket était imprimé… donc composté. Ensuite ou on restait sur la plate-forme, et l'on prenait le fais,ou l'on entrait et on s'asseyait sur les jolis bancs en bois… le sol de ces bus etait fait de lattes de bois. les parois en métal crème avec des motifs jaunes et gris me semble t'il… sûrement mon premier choc graphique. Le conducteur était dans une cabine a part située à l'avant du bus décentré sur le côté gauche, ils avaient de belles vestes en cuir assez épaisse - pas de chauffage!!) et leur siège était tres enveloppant… leur petite cabine me fascinait aussi.
    Une fois passé le pont de Joinville, nous arrivions par le bois de Vincennes jusquà la station terminale de la ligne 1 le Château de Vincennes… le trajet me semblait tres long et c'était une aventure pour moi… Le pavé était rude et nous étions secoués sur ces jolis sièges de bois…
    Ensuite le métro… à l'entrée un ou une poinçonneuse vous perçait votre ticket à l'aide d'une pince… vous accédiez ensuite sur le quai… si un métro arrivait, une épaisse porte automatique vous barrait le passage, pas question de passer tant que le quai n'était pas vide… L'éclairage était moins vif que maintenant… les biseaux du carrelage servaient à renvoyer la lumière jaune des ampoules. Une rame de métro Sprague thomson arrivait avec sa belle couleur verte. Outre le machiniste qui le conduisait, un home était dans le wagon de tête employé à ouvrir ou fermer les portes… ces gens là étaient respectés…
    Dans un fracs d'enfer, le métro roulait, dans le noir du tunnel, par les fenêtres éclairés quelques rares pub…" du bon, dubon, dubonnet" les chaussettes Phildar… Les sièges en bois était aussi inconfortables que nous étions secoués…
    je regardais défiler les rails et derrière la vitre je rêvassais et imaginais que tout était un décor mis en place spécialement pour moi…
    Cela quand ma maman m'emmenait parfois lorsqu'elle avait à faire à Paris… Ce qui était pour moi une expédition en terre inconnue… Généralement nous finissions à "la Samar" et je regardais les petits chiots à l'étage qui en vendait, je me perdais dans les rayons, et pour qui connait le superbe film "Bebert et l'omnibus" (avec Higelin ado!) c'est exactement l'époque et l'ambiance de ces moments perdus du paradis mon enfance.
    C'était les années soixante…

  • le front de libération des étoiles

    le front de libération des étoiles
    ne t'a pas décroché la lune
    il la préfère dans son écrin de soie noire
    le front de libération des étoiles
    ne t'a pas décroché la lune
    à son patere, il a accroché
    des baisers et des caresses délices
    ainsi quand tu lève ta caboche
    sur tes yeux descend des cieux,
    des baisers délices et des caresses.

  • l'ignorance

    Nous mourrons pourtant,
    le silence est si rassurant…
    Nous mourrons pourtant,
    le silence est si apaisant
    comme un souffle d'air frais.
    Pas de peurs du lendemain
    pas de peurs à avoir
    loin du bruit, le silence…
    Rien au-delà,
    pourtant pas de peur.
    loin du tintammarre
    il est diamant et or blanc.
    Quand le vacarme en devient
    si bruyant qu'il en est silence,
    que la rumeur devient lance
    et flèches, et les mots qui
    perdent sens, le silence
    devient refuge, pas de peur !
    pas de pleurs ! il est si apaisant.
    Nous mourrons pourtant,
    pas de peurs à avoir !
    Au-delà est ignorance
    et nous, nous cherchons
    la jouissance et la célebrons
    Nous mourrons pourtant
    mais en ce silence,
    nous trouvons l'en vie.

  • velouté

    je ne lui dis rien, je rêve seulement
    de ses yeux clairs et lumineux,
    porté par son regard acérés
    je voyage sur le velouté de sa peau.
    Autour d'elle, comme le vent,
    qui secoue les branches des arbres
    comme des elfes allumant feux follets,
    des herbes folles, couchés par un souffle.
    A son insu, je suis emporté… bringueballé
    sans ménagement, bousculé
    par la tendresse de son visage.
    Mes yeux ne voient que sa bouche.
    magnétique, qui m'aimante et m'attise
    je ne lui demande rien, ce rêve seul
    du gout de ses baisers, d'une étreinte,
    et de sa langue de soie chaude
    rêvasser de m'y prélasser.

  • nos miels

    ses levres s'entrouvent, elle d'or,
    un filet de salive perlé
    ou un reflet de lune brille à sa bouche…
    son souffle nuage le silence dans la nuit…
    ses yeux clos étincellent la pénombre.
    Son corps incendiaire sur le plaid rivage,
    elle d'or… silhouette, ombre impériale
    à moi, ses doux rêves sans complexes,
    où convergent nos élans, nos corps à corps.
    Moi veut de son con fusion, désire con prise
    l'éveiller, lui offrir voyage éventail,
    ma bouche à son con plisse, au fond de ses replis
    ma salive emmiellée de sa crême savoureuse
    elle, élancée, alanguie, s'abandonne, son silence
    supplie d'aller plus loin, plus profond, plus fort
    la prendre sur la grêve, sans trêve, s'assembler
    mécano nos corps, arpège d'accord majeur
    index s'amuse de la fièvre de ta fève.
    à vif, vitale, l'envie de mon vit t'enveloppe,
    pleine de ma sève, m'invite au sérail.
    Nos reins se creusent, ondulent, dansent.
    nos dents, ta langue, nos lèvres se livrent
    con bat contre ma vie, fixe sexe à sexe
    flexible au garde à vous, il luit de tendresse
    s'étend dard, s'étale ta peau sous le vent.
    prise par les hanches, par les épaules,
    je te retourne, t'enfourne, t'enfourche.
    Fesses festives Fête de sens. essence.
    Naufrage mon âme, nous nous perdons.
    Bout seule d'érectionnel, tête-bêche nord ou sud
    le ciel de lit, toi, pôle air. ciel de nuit de taie.
    je tête sein, je croque fesses, je mordille
    bouche et épaules, froisse cheveux
    déchire linge et draps…
    je te veut encore plus nue, je te veut.
    Quand se mele l'ange de langue
    chavire et salive, souffle coupé et court
    mélopée de tes soupirs, chant de reine.
    sous le vent, au lit, le miel se mêle le lait.

  • cyprine

    Blanche goutte d'émoi
    coule de ta bouche…
    le goût de toi, de l'opale perle,
    gourmandise lappée,
    que mes papilles
    la journée durant, préserve.
    blanche goutte d'émoi,
    de moi a toi,
    léchée pour compte…

  • donc voici la reponse de Musset… et là vous avez trouvés ?

    Quand je mets à vos pieds un éternel hommage
    Voulez vous qu’un instant je change de visage ?
    Vous avez capturé les sentiments d’un cœur
    Que pour vous adorer forma le créateur.
    Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
    Couche sur le papier ce que je n’ose dire.
    Avec soin de mes vers lisez les premiers mots :
    Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

    Alfred de Musset



    Cette insigne faveur que votre cœur réclame
    Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.

    George Sand

  • Un classique, mais sans doute certains ne connaissait pas encore…

    Un poeme a lire entre les lignes*
    (lettre à A. De Musset)

    Je suis très émue de vous dire que j'ai
    bien compris l'autre soir que vous aviez
    toujours une envie folle de me faire
    danser. Je garde le souvenir de votre
    baiser et je voudrais bien que ce soit
    là une preuve que je puisse être aimée
    par vous. Je suis prête à vous montrer mon
    affection toute désintéressée et sans cal-
    cul, et si vous voulez me voir aussi
    vous dévoiler sans artifice mon âme
    toute nue, venez me faire une visite.
    Nous causerons en amis, franchement.
    Je vous prouverai que je suis la femme
    sincère, capable de vous offrir l'affection
    la plus profonde comme la plus étroite
    amitié, en un mot la meilleure preuve
    que vous puissiez rêver, puisque votre
    âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha-
    bite est bien longue, bien dure et souvent
    difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme
    grosse. Accourez donc vite et venez me la
    faire oublier par l'amour où je veux me
    mettre.

    Georges Sand



    *une ligne sur deux…

  • sourire…

    si je me laissait bercer par ton souffle,
    emporter par la lame de fond de mon âme,
    je pourrait te donner comme homme nait des anges,
    mon âme mise a nue. ma vie vise à l'amour et à
    la douce heure que tant chantent mes poemes.
    mes doigts te caresseraient, et ma langue
    s'insinuerait dans le palais de ton plaisir.
    me glisser au creux de toi, ne vouloir de toi
    que le froissement des draps,
    le velouté brasier de tes baisers
    et ne desirer que ton sourire…

  • fruit sauvage 2

    me frottant à ta peau, je m'ennivre son odeur douce et ma salive illumine ta rose raie
    ma langue voyage et navique en des embruns salins, satine et maline
    et ceuille des bouquets et des saveurs pêche, abricots et figues
    je rejoint ta moiteur tropicale, douce cascade d'orgeat et d'argent
    je me coule en toi et je reçoit tes baisers emielés et ton etreinte m'éreinte…
    tes reins se creusent, ondulent au gré de mes vagues
    je veut fondre me delayer et en toi me noyer
    je veut tes seins, je veut tes reins et le satin de ta bouche
    tes doigts sur mon penis, ta langue qui le salive
    tandis que ma tete part aux étoiles te ceuillir un bouquet de stelles
    ma bouche sur la tienne
    suce langue et boit salive
    soif de toi
    j'ai l'eau a la bouche de toi
    mes doigts sur toi parfois ondoient
    jouent des notes, des do, des mi,
    ma muse s'amuse et j'en use
    j'ose avec elle etendre mes ailes
    et m'etendre aupres d'elle

    à la délicieuse…

  • envole moi de baisers

    Tels des sangsues alités, à l'inverse de nos pôles attractifs,
    ma bouche magnifiscent tes amantes lèvres,
    ta langue glissant sur mon vertical vertige
    nos chairs se cherchant, chattoyants, festoyants,
    et nos cœurs charmés battent la chamade…
    Comme en un songe, je fonds, mon bonbon
    se dissous sous des brasiers baisers.
    Ne cessant de sucer la limpide perle lappée,
    te débroussaillant sous ma saillie, soit sentes neuves
    soies sauvages, soit sauvage comme mon souffle
    sur ta jungle, tandis que coule et vie ton envie.
    je salive de ton nectar, ma bouche au plus profond
    déploie tes fastes et voyage en ton océan cible.
    mes doigts s'insinuent en de sinueuses vallées.
    en cherchant l'opale et l'elixir; j'y trouve éblouissement et oubli
    je me nourris de tes soupirs, je me noie de tes extases
    en apnée ; je m'immerge de ta source fraîche,
    ma langue serpente en un ruisseau d'ondes fécondes
    j'ondule en ondine dénudée, y dîne de saveurs,
    j'y jouis de senteurs jasmines et tiennes douceurs.
    ces mots d'âmes d'amant à ma dame, amante, qui me damne,
    délaisse l'aujourd'hui fadasse, pendant que je delace tes habits,
    prélasse toi dans ce lit. Je te délasse et t'enlace câlin
    enlise toi dans ce plaisir, que ces caresses jamais te lassent
    paresse avec moi, love-toi en ce temps volé, envole toi vers moi
    vole-moi autant de baisers que je t'en adresse.

    (un ancien poeme retrouvé…)

  • Paris des amants

    lis ce message, d’ange heureux,
    Paris en automne, n’est pas monotone
    et si tonne les rouges des feuilles tombantes,
    mouvent émouvantes les errantes âmes aimantes…
    Paris sur scène, dans des bouges, jamais taris,
    sur les quais de seine, lisses, et atones,
    d’aventureux amours se lient et se délient…
    en ces rues citadines, nectarines bouches
    se mentent, s’aimantent, en se cimentant
    d’avenir et de passés composés…
    mais trop polis, teint de bitume sans amertume
    a brune brume de paris, sous une bruine
    céleste, déserte de passants, sans interdits

    Paris d’automne venant, jette ses feuilles rousses,
    se prélasse la seine ; laissant des amants dans son lit,
    désarmant leurs charmantes secousses sismiques.
    Ta nuque jalouse ton sourire moqueur,
    des mains sans lendemains
    agrippent mon corps et griffent mon cœur,
    tes lèvres délivrent ma fièvre de cristal.
    Des cris s’installent, métal langue en splendeur à fleur
    deux lèvres, pétales de santal langue sur la mienne.
    Pendant que tangue eaux de seine, chaloupent en couples
    loups et louves le long du Louvre.

    (un ancien poeme retrouvé…)

  • forêt enchantée

    … une odeur fraîche d'humus, la pénombre d'un sous bois
    nous enveloppe, à nos oreilles les vibrations des ailes des insectes,
    au chant d'un coucou, et de tourterelles se mèle ton soupir.
    Envie de toi, de me blottir en toi, dans la hâte je soulève ta robe,
    mes doigts glissent dans ta culotte. Nos lèvres se cherchent
    s'éffleurent, se frolent nos langues humides et chaudes.
    Nos langues s'enroulent, se déroulent, sont en déroute…
    La mousse d'un arbre t'enveloppe, son bois heurté par ton corps
    retentit d'un bruit sourd, je glisse à tes chevilles ton linge,
    qui choit dans la bruyère. enfin dénudée, nature…
    Cinq feuilles digitales empaument ta broussaille crême et huile,
    circonvolent, écossent ton bourgeon, éclose la fleur … s'épanouit de plaisir
    Mon bois durcit, devient chaîne, les veines de ma branche croîssent, et gonflent.
    Tes jambes s'ouvrent… m'invitent à la Chlorophylie.
    Se dresse en la clairiere de tes reins, à l'orée,
    mon rameau vivant, vert, plein de sève qui veut couler de toi,
    je tatonne, me perds au crepusculaire de ta forêt… y peine hêtre
    je bois a tes seins, ivre de toi tandis qu'en toi profond, sans rebrousser chemin.
    vais en toi m'y perdre, jaillir en cascade la seve dans ta riviere,
    contre cet arbre qui nous abrite, nous protège, dont l'ombre,
    les feuilles et l'odeur de l'écorce impregne tes baisers.