Tête à tête amoureux…
à perdre la tête…
une femme de tête
et lui… une tête…
il l'a dans la tête…
elle aussi.
se reverrons t'ils ?
Tête que oui… tête que non…
finalement, ils plongent la tête la première
et les voilà, tête bêche
et les voici la tête à l'envers…
tous les deux sans dessous, dessus.
sans queue ni tête… pas tout à fait…
mais arrive un accident de la vie
un tête a queue
première prise de tête
elle s'entête…
lui sa tête de lard,
elle, une tête de linotte ;
ils ont tous deux la tête dure.
elle a en tête une jolie
petite tête d'angelot…
une jolie tête blonde naît
et lui, veille l'aimée
et le bébé qui tête…
poesie - Page 7
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Tête de liste
-
cru ôté
Il me manque la cruauté
morsures et blessures…
Au bout de mes poings
des mots que je tais.
Des griffes pour déchirer ton corsage.
avec mes dents, avec mes ongles
te dénuder, te dévorer.
Il me manque la cruauté,
celle qui se mèle aux caresses.
Il me manque la rage
lorsque tu me manquais,
et, qu'il me manquais
des griffes pour déchirer
ton corps sage. -
le goût de la liberté
des journées entières dans les arbres… sur ce cerisier qui me donnait ces cerises, juteuses, sucrées et acides…
ces branches qui m'accueillaient, d'où coulait une sève rousse et gluante sur ces rameaux noirs et salissants… ces feuilles dentelées qui me donnaient de l'ombre lorsqu'il faisait beau soleil… ses pétales étalées au sol, comme de la neige de printemps. des journées entières sur ce cerisier que j'aimai comme un ami… il m'a appris à grimper, à escalader ses branches, à ne plus avoir peur du vide et à aimer d'être là parmi les oiseaux à qui il donnait refuge.
Sûrement je l'ai grimpé pour en descendre le chaton qui y était coincé… et cela m'a plu.
Une première petite chatte passait par là et je ne mis pas longtemps à l'apprivoiser. Mon père qui était astmathique n'en voulait pas. Une belle petite chatte chartreuse qui passait par là venant de je ne sait ou… courtisée par tous les matous de gouttière du coin… on lui donnait du lait, et de la viande et elle revint… sur le trottoir d'en face une dame donnait déjà a manger à tous les chats du quartier, mon jardin était donc un point stratégique pour eux… alors ils prirent l'habitude à certaines heures, toujours les même d'élire leur QG dans ce coin du jardin… De mon arbre je les regardais, je leur parlais, en miaulant, je leur chantais même des chansons, j'avais l'impression qu'on se comprenait. Mon père continuait à les chasser, mais dès que j'étais là ils revenaient. Tous les jours avec ma sœur on s'occupait d'eux. Un jour on entendit de petits miaulement dans les troènes. là la découverte de petits chatons de petites boules du noir au gris, de l'uni au rayé… les yeux tout collés, ils grandirent et jamais je ne les oublierais… les voir jouer, avec les herbes, se courser, s'attraper, se donner des coups de pattes… de ce jour, je ne pourrais pas m'imaginer avec des chats en appartements… Et il eut de cette portée cette petite chatte toute noire, toute douce, toute mignonne… les autres chats disparurent… il ne restait qu'elle… le soir elle miaulait à notre fenêtre, nous attendions que mes parents s'endorment et nous la laissions entrer et elle dormait au chaud avec nous, avant que mon père se lève, nous la mettions dehors… Quand nous laissions la fenêtre ouverte, nous la retrouvions parfois caché dans le placard, elle mit bas au même endroit de nouveaux petits chatons… Lorsqu'il faisait froid, le soir, elle les hissait un par un sur la fenêtre et miaulait pour nous prévenir qu'on devait leur ouvrir.Alors on les rentrait chaque soir, ils avaient droit à nos soins, du lait, (parfois au biberon que l'on vidait de leurs petits bonbons tous colorés), des caresses et des bisoux… La journée, ils étaient totalement libres, jouaient, chassaient, dans tous les jardins aux alentours… de cette période j'ai gardé l'amour inconditionnel des chats. et ils m'ont inspiré le goût de la liberté. -
des journées entière dans les arbres…
Mon jardin était le seul que longeais sur un de ses côtés les bâtiments… les fenêtres donnaient la vue direct sur nos jeux et activités… pas d'intimité possible… lorsque ma mère descendais pour étendre le linge, il y avait toujours une voisine pour le papôtage… cela pouvait durer des heures, et c'était une des activités favorite de ma mère… une de ces voisines était là moins que les autres car elle tenait le kiosque à journeaux près de l'arrêt de bus, où je m'alimentais en Météor, Etranges aventures, Sidéral, Blek le roc, Zembla, Kiwi, Creepy, Eerie et les premiers numéros des X-men, Dardevil et Spiderman…
Encerclant la petite maison, le jardin dessinait une sorte de U tout autour. J'avais la vue sur les autres jardins et je rêvais de franchir les frontières et de les visiter… Plantés dans tout le jardins, des cerisiers, sauvages et Montmorency, que je dégustais à longueur de journée, un abricotier, qui une année donna tellement de fruits que ses branches cassaient. Une année on en fait des bocaux, et durant un an ou deux, j'en mangeait encore! Un prunier dont les branches me servaient d'échelle pour monter sur le toit de la maison. Des framboisiers que ma mere considérait comme de la mauvaise herbe…
les lilas qui embaumaient le jardin quand c'était la saison et dont le parfum reste ma madeleine… Les forthysia dont les belles fleurs jaune annonçaient l'arrivée du printemps… Des branches je faisait des arcs et des flèches.
deux tonnelles, une cabane… et une allée de gravier blanc…
la tonnelle dont les treillis recouverts par la vigne vierge aux magnifiques roux, abritais mes siestes de bébé… parfois on y déjeunait, trop rarement. Le cabanon était surtout là pour ranger les vélos, solex et les outils de jardins… Lorsque je fus ado, j'aurais voulu en faire ma chambre, j'en fis seulement mon atelier, je bricolais mes fauteuils… (j'ai été tapissier décorateur dans une autre vie)
Devant la tonnelle un minuscule bassin, lorsqu'il faisait chaud, on le remplissait et je passais mes journées a entrer et sortir de l''eau…
Dans l'allée quelques sauterelles… c'étaient leurs dernières années… lors des canicules on y montait - c'était alors la fête - une tente canadienne assez grande, les matelas gonflable en toile, les lits de camps, et on y dormais…
J'avais une minuscule petite tente "tipee" avec la panoplie de cowboy en cuir vert et rouge… un petit vélo rouge très solide… fallait bien cela avec moi… je me souviens très bien du jour ou on père me fit pédaler toute l'allée et que je ne tombais pas à terre… j'eu également une magnifique voiture à pédale rouge Ferrari… j'eus un certain succès avec lorsque je la sorti du jardin pour la montrer fièrement à mes copains des cours…
j'étais trop timide pour aller jouer avec les autres enfants, je passais essentiellement mes journées avec ma sœur et ses copines… Elles vivaient en appartement et elles aimaient venir jouer dans le jardin ou nous étions protégés des autres enfants… moi j'étais le petit frère qui les embêtait à longueur de journée…
Parfois ma sœur et moi, on mettait une couverture sur les herbes folles du jardin et on restait tranquille…
je passais beaucoup de temps à observer les fourmis et les araignées…
Et je passais des journées entière dans les arbres… -
Le chemin des écoliers
Aller à l'école relevait pour moi du parcours du combattant… j'ai mal commencé… toujours en retard, j'étais souvent puni pour cela… Lorsqu'il neigeait ou faisait froid, ma mère me gardait à la maison… j'accumulais ainsi du retard scolaire que je ne rattrapais jamais… Pas question de travailler à la maison, on ne me faisait pas faire mes devoirs, ma sœur ou mes frères avaient sans doute autre choses à faire que de s'occuper du petit dernier… Lorsque mon père entrepris de me faire apprendre le calcul, il s'y prenait mal, et cela devenait vite un drame… il perdait patience et rapidement je me dégouttai des chiffres qui devinrent à tout jamais opaques… Je me souviens de peu de choses concernant la maternelle, lorsque ma sœur réussissait à me trouver alors que je me cachais, j'y allais… alors elle traînait avec elle un poids mort… je n'ai pas l'impression d'y être allé en continu… un jour je fis un petit pot en terre, je le peignais en bleu avec des pois… ma première œuvre… je pense que je n'y ai fait que cela… Mal fagotté, car "les enfants ça se salit en jouant" un souvenir de m'être "abandonné en classe… la honte… et a peu prêt tout… je crois me souvenir que les filles et les garçons n'étaient pas mélangés, et dans la cour de récréation, les filles étaient à la vanille et les garçons chocolat.
Surtout le chemin de l'école… quand j'étais plus grand… je pouvais passer à travers la gendarmerie, le matériel roulant, que journellement nous regardions passer lorsqu'ils rentraient ou sortaient, les garages ou il y avait même des tanks… les BMW noires magnifiques, rutillantes avec leurs chromes… le terrain ou les gendarmes saluaient le drapeau et la dénivellation de la zone ou sur toute la longueur des bâtiments une sorte de tranchée… j'aimais passer par là… c'était très bien tenu et je jouais à la guerre avec mes copains d'école. Un midi nous entrâmes même dans un tank, garé sans surveillance…
Je pouvais passer aussi par l'ancien chemin du ruisseau, que mes frères ont connu, mais qui depuis était comblé. Derrière le théâtre "Les loisirs". Une petite pente ou lorsqu'il gelait nous faisions de la luge sur nos cartables de cuir. A travers les cours, un détour lorsque rarement, j'étais en avance. Face aux loisir, une petite place avec une sculpture que nous nommions "la louve" et en fait était un bulldogue avec deux chiots… La bête de cuivre était imposante, et j'aimais grimper dessus lorsque je rentrais de l'école… Un jour à Toulouse, au jardin des plantes, j'ai retrouvé la même.
Lorsque je montait de par ma rue, jusqu'à "La fraternelle" en faisant le tour, je passais devant "Chez domino" ou je pouvais acheter des bonbons à 1 centimes avec de l'argent que je prenais dans le porte-monnaie de ma maman.
Je sortais rarement du périmètre des Cités… déjà il y avait de quoi faire… Un midi au sortir de l'école, je suivi deux copains, et je traversais la voie ferrée… je me retrouvais dans la lande, du côté des manouches… je rentrai 2 heures plus tard… je m'étais perdu…
Petit je sortais du jardin… je pense que c'était plus par souci d'exploration qu'autre chose… 4-5 ans, je disparaissais et ma maman affolée alertai la police… on me recherchais… on me retrouvais du côté de Villiers-sur-marne, je traversais la route, manifestement égaré… ou du côté du viaduc de Nogent que je traversai en suivant la voie ferrée…
Manifestement mon jardin ne me suffisait pas, il était sans doute trop petit pour moi… -
Cités-Jardins 1
Enfant de banlieue rouge. Cités-Jardins - Initialement bâties dans les années 30 pour accueillir le flot de familles montés de la campagne sur paris… les Cités jardins de Champigny ne trouvaient pas d'acquéreurs car sans transports… Alors une part de ces cités furent peuplées par les Gardes Mobiles… l'autre par les ouvriers issus de toutes les provinces françaises… quelques italiens et quelques espagnols fuyant le fascisme.
En quasi pleine campagne, a une quinzaine de kilomètres de paris, un kilomètre du centre ville, la Cité jardin est composée de petites maisons de briques rouge assez géométriques, sans salles de bain, le minimum… un jardin car l'époque était à la crainte de la tuberculose, et les architectes de l'époque, s'inspirant des expériences de Vienne et de l'Angleterre envisageaient pour l'ouvrier, une vie saine, aérée et collective… autour de ces petites maisons avec jardin, des immeubles de 5 étages, bâtis aussi à l'économie… et préfigurant le modèle d'architecture utopique où chaque cour d'immeuble communiquait avec d'autres… ou le lieu de vie devenait aussi une sorte de place du village et un terrain de jeu extraordinaire pour les enfants que nous étions…
Au début des années soixante, les familles qui le plus souvent étaient là depuis la guerre et l'après-guerre se connaissaient toutes, les enfants de ces personnes, étaient toutes scolarisées par l'unique école du quartier - (Ecole Albert Thomas, le même qui inaugura cette école ci avec Louis Loucheur qui avait fait une loi sur les cités jardins.) - Ou tous mes frères et ma sœur sont passés. Ces familles étaient toutes, une sorte de représentants de cette "aristocratie ouvrière" et la foi en l'avenir et la confiance en son travail étaient une sorte de guide dans la vie… Les Cités étaient un village… pas de différences entre nous… le racisme n'existait pas. nous étions ouvriers et cela était loin d'être honteux, mais même un fierté. grâce aux travail de mon père - chef de chantier - nous mangions et allions à l'école.
Derrière la voie ferré, c'était la campagne… entre Champigny et Villiers, une lande, des maraîchers et des jardins d'ouvriers… Un bidonville, des Manouches, des Portuguais (au moins ils n'étaient pas dans des tentes) leur vie était misérable, mais l'avenir était là ! A force de patience et de travail, ces portuguais bâtirent en s'entr'aidant de belles maisons sur ces mêmes terrains…
En descendant le "youyou" nous trouvions La Marne qui, le dimanche était un lieu de promenade… jusqu'à Chez Gégène. Là même ou dans cette eau verte j'appris seul à nager. J'allais tres souvent sur cette rive, m'amusant sur les nombreuses barques que laissaient les pêcheurs. Aujourd'hui il n'y en a plus. -
1985
A l'arriere des taxis, elle prenait ma main,
dans la pénombre percée par les lumières
des néons et par les feux tricolores,
et sous sa jupe me montrait le chemin.
Dans ma tête virée de bord, résonnait
d'Electric Callas, de marie et les garçons,
les accords et les fuzz désacordées
les larsens et la noirceur électrique.
Perçant la trame de ses collants, frayant
sa minuscule culotte, je l'embrassait
tandis que mes doigts s'envolaient,
pianotaient maladroitement en elle.
A l'arriere des taxis, elle prenait ma main,
et sous sa jupe me montrait le chemin.
Sa main indiscrète infiltrait la braguette
ou par la ceinture de mon jean, sans gêne
elle caressait mon gland, et je l'embrassais.
ma tête chavirée, virée de bord,
le ciel de paris tournait, comme mon doigt.
A l'arriere des taxis, elle prenait ma main,
et sous sa jupe me montrait le chemin. -
le front de libération des étoiles
le front de libération des étoiles
ne t'a pas décroché la lune
il la préfère dans son écrin de soie noire
le front de libération des étoiles
ne t'a pas décroché la lune
à son patere, il a accroché
des baisers et des caresses délices
ainsi quand tu lève ta caboche
sur tes yeux descend des cieux,
des baisers délices et des caresses. -
sujet de délicieuse rêverie…
nous sommes dans le métro… je suis quelques sièges plus loin… tu caches ta main sous ton manteau et me regardant, me fixant de tes yeux magnifiques, tu te caresses… discretement… moi seul le sait, moi seul le devine… tu retiens tes soupirs, et tes yeux s'illuminent, je devine ton plaisir qui nait sous tes doigts… je suis avec toi de mon regard… je t'accompagne… lorsque ton plaisir vient, tu me rejoint et nous descendons du wagon… et nous nous embrassons.
-
Geyser
L'anneau de l'index et du pouce
monte doux ascenseur...
Descend belle caresse.
Les doigts d'ivresse
montent aux étoiles.
Les yeux clos, feux d'artifices
comme une lame de couteau.
De la main filante, aimante
qui délivre le raz-de-marée,
le gazeux geyser monte.
En un tour de main,
palpe de la paume,
gonfle le manteau de peau
coulisse et malaxe l'axe,
l'ajuste à ton geste.
Ta frimousse de cristal
parée de diamants
de spermes frais
d'éclats de crèmes opales,
Recueille la première larme
de sa housse de tendre chair.
L'anneau de l'index et du pouce
monte doux doigts divins...
Descend belle caresse,
vive et brûlante comme un incendie.
De lave et de feu monte,
coulisse ta prisonnière
de ta bouche, qui délivre
le raz-de-marée,
le gazeux geyser
gonfle l'écrin, tes doigts
ne me laissent répits
plus rapides, plus forts.
Ta bouche plus douce
s'impose et me soumet.
J'explose, j'implose,
j'étincelle des gouttes
d'or, d'argent, de nacre
qui ornent tes lèvres
bouillantes et magnifiques
et courent tels des lévriers
orner tes seins, paillettes
coulées le long de la clavicule,
Doigts humides de mon extase.
L'anneau de l'index et du pouce
dessert doux ascenseur...
Délivre belle caresse.
Les doigts d'ivresse
montent aux étoiles.
Les yeux clos, feux d'artifices
comme une lame de couteau. -
Paradis
Dans tes bras j'étais au paradis
et ne savais pas que ce serais aussi l'enfer
ce jour ou nous ne serions plus nous.
Chacun de notre côté, dans d'autres bras
purgatoires, ivres et libres, délivrés de nous.
Dans tes bras j'étais au paradis
et toi tu as choisie l'enfer, j'ai choisi la vie
pour survivre sans toi, j'ai oublié d'aimer.
Chacun de notre côté, dans d'autres bras
de passage sur d'autres rivages, d'autres lits…
J'ai choisi la vie, et de bras en bras j'oubliai
que dans les tiens, c'était le paradis
et je ne savais pas que tu choisirais l'enfer
alors que dans mes bras tu étais au paradis. -
Fruits défendus
je te lèche la pomme
en caressant tes jolies poires.
Cueillons les fruits de l'amour !
je me frotte à ton abricot
fondant et succulent tel une mangue.
tu agrippe mes noix.
Ma banane bien mûre se dresse,
juteuse de nectar, lait de coco.
Cueillons les fruits de l'amour !
Ta petite fraise sucrée, sensible
à mes assauts, à l'orée du verger
où je cueille les fruits défendus du pêcher
à un parfum de fruits de la passion. -
lettre à Michelle et à son fils.
Il faut garder le cap sur le soleil
les orages et les nuages sombres
seront chassés pas les vents.
Il faut garder le cap sur le soleil
l'amitié, l'amour chassera la peine
Il faut garder le cap sur le soleil.
Quelque part une âme esseulée
croit qu'elle est seule…
Quelque part une âme esseulée
croit que personne n'est là
pour toi, pour elle…
Il faut garder le cap sur le soleil
chasser nuages sombres
et orages, regrets et chagrin
n'apportent qu'à eux la noirceur
et la rancune de l'absence.
Il faut garder le cap sur le soleil
celui qu'il n'a pas su prendre
en sa mémoire, ce soleil qu'il
aurait aimé, qu'il aurait adoré.
Il était une âme esseulée
sans soleil pour se réchauffer
et toi, trouves le pour honorer
sa mémoire et pour la distribuer
aux autres, faire mentir la fatalité
et pour ceux qui t'attendent,
Il faut garder le cap sur le soleil. -
l'ignorance
Nous mourrons pourtant,
le silence est si rassurant…
Nous mourrons pourtant,
le silence est si apaisant
comme un souffle d'air frais.
Pas de peurs du lendemain
pas de peurs à avoir
loin du bruit, le silence…
Rien au-delà,
pourtant pas de peur.
loin du tintammarre
il est diamant et or blanc.
Quand le vacarme en devient
si bruyant qu'il en est silence,
que la rumeur devient lance
et flèches, et les mots qui
perdent sens, le silence
devient refuge, pas de peur !
pas de pleurs ! il est si apaisant.
Nous mourrons pourtant,
pas de peurs à avoir !
Au-delà est ignorance
et nous, nous cherchons
la jouissance et la célebrons
Nous mourrons pourtant
mais en ce silence,
nous trouvons l'en vie. -
Bouche-que-veux-tu
Danse langue,
bande ferme…
ta fente pleure
parfois de joie.
Jute sur ton sein
jolie crême,
dessert, reflets d'opale.
Gouttes de salive
sur la forêt de vénus.
Bouche-que-veux-tu
joue au chat et la souris.
lèvres qui lèvent verge
dressée et obéissante,
bon élève, gland garçon
à l'exite clitoris visite
la broussaille paradisiaque,
où mon vit vise, va et vient,
le délicieux chemin de ta chatte. -
la patience
De mes grands mere, de ma mere, j'ai hérité de la patiente
attente des femmes de terre neuvas, qui, espéraient le retour
apres des mois d'absence, de l'homme de mer, des hommes.
Les longs mois, les années , les femmes qui ne se mêlaient pas
aux gens de terre, qui les prenaient pour une sous-race.
Ceux, pour qui les marins qui, sobres en mer,
n'étaient plus que ceux qui à quai , buvaient, festoyaient
bruyamment avant que la mer ne les reprennent et ne les gardent.
les femmes qui attendaient le retour du bâteau, ces quais en pleurs
et ces enfants, en fleurs, ésseulés sur les galets, sur les falaises
derrière la jetée, la raison de leurs solitudes conjuguées.
Ceux qui ignoraient tout de la vie de ces marins perdus dans le froid
bleuté des mers du nord, et qui vivaient au sec, chaudements vêtus,
ignorant des peurs, de la patience et de l'impatience,
ne firent pas de cadeaux à ma famille fécampoise.
Lorsqu'un aufrage arracha Joseph leleu, capitaine au long-cours
aux siens, ma mère décida que jamais ses enfants ne vivraiant de la mer.
Ma mere quitta la mer, mon pere l'enleva à son trafiquant de fiancé
ils vinrent à paris, loin de la mer, leurs enfants ne risquaient de devenir marins…
L'apres- guerre était à la reconstruction, mon pere de charpentier de navire devint maçon
puis chef de chantier, il était sur les routes là ou étaient les chantiers, ma mere l'attendait…
nous aussi… et, j'appris la patience et l'attente… -
Illetrés…
Nous n'entendons plus les fleurs
à l'oreille, au cœur, chuchotter
leurs secrets, et leurs savoirs.
Nous avons oubliés que les ronces et les arbres
nous chantaient les ruisseaux, la terre brune,
les glaises et les mousses, les pluies.
Nos chansons ne sont plus soulevées
au dessus des nuagues par les feuilles.
portés au dessus des chemins par les herbes.
Nous n'entendons plus les fleurs
à l'oreille, au cœur, chuchotter
que tes baisers sont frais et chauds.
Nous n'entendons plus les fleurs
à l'oreille, au cœur, chuchotter
que leurs parfums et leur sève
nous panse de nos malheurs.
Chuchotter à nos mécaniques oreilles,
haute-fidelités oreilles,désormais sourdes…
Nous ne savons plus lire le ciel,
les vents ne soufflent plus leurs secrets, et leurs savoirs.
Nos pas nous ont menés si loin…
que n'entendons plus ce que nous disent les fleurs. -
le temps de l'amitié
Le temps passe, mon miroir me renvoie
à une image que je ne reconnais pas de moi
bien loin de mes espérances et de mes rêves.
tu n'est pas là et je t'ai trouvée dans tant de femmes
je me perds dans ce féminin pluriel
moi qui n'étais destiné qu'à une seule.
Celle à qui j'offre, en hommage
une toute petite amitié, de petits baisers
passe temps, dans un monde de folies.
En résistance à l'absurde et au chaos,
en résistance à la monotonie des jours
à cette existence entre parenthèses
à cette existence offerte aux épiciers.
Celle à qui j'offre, en hommage
le reflet de sa beauté, dont je reçoit d'ailes
brisées, de son aérienne grâce.
Le peu dont j'aimerai qu'il soit temps…
le temps passe, passe l'or de toi, l'or de tes rêves
contagion de tentations, contingent d'envies
de moi à toi, j'ordonne les jours de nous
les jours où le tu, le vous et le toi étaient de feux
où je brûlais de déclarer mes flammes
à ces féminin plurielles qui en toi peuplent
cette femme brillante qui est mon amie. -
danse…
L'herbe fraîche court sous tes pieds
nus, tu avances dans la prairie,
au dessus de toi t'attire le ciel,
l'ivresse de la liberté te va comme un gant.
Les arbres chantés par les piafs
les printemps à venir dans leurs cœurs.
Dansent les écureuils et moi je t'invite.
Pieds nus sur l'herbe fraîche, dans les ronces,
dans les orties, guinchons et valsons.
Paso doble, robe légère, danse au vent
rejoint-moi, qui t'enlace et te couche
fraîche, nue sur l'herbe tendre. -
crême
je touille to you, coule
deux doigts dans la crême
m'en pourlèche les babines
barbouillées, to you touille.
Papouilles à la touillette.
Lechouilles happés to you
deux doigts dans la crême.
Ma langue lisse to you,
en ta bonne bouche,
ma crême to you cool. -
fruitée
me voilà ou qu't'est,
entre deux pêches
bien rondes et pulpeuses.
Ma noix, voie lactée, dégorge
cascade son lait de coco.
Mon litchi, dans ta figue,
ruisselle de tout son jus
j'embrasse ta pomme
j'embrasse ta bouche fruitée. -
Faim de Loup
Je reste sur ma faim de Loup.
je reste sur ma faim… fin gourmet,
affamé ! et lorsque je pense être repu,
il me vient des envies, des désirs…
Je reste affamé de baisers, je reste insassiable…
je deviens un ogre, je devient un croque-mitaine.
La lenteur me manque… La douceur me manque
s'abandonner au temps d'aimer
aux mains d'une autre, se livrer ,
sans poser la limites du jamais ou du toujours.
Cents frontières, déployer ma ligne d'horizon
louvoyer comme un voyou, sans foi, ni loi.
Je reste sur ma faim de vous. -
Cités
la rouille ronge leur esprit…
Ils se pavanent d'anciens oripeaux
cagoulés, tourneboulés, chamboulés.
et de haillons standard, dandy de superette,
revêtus de la rebellion formatée pour le 20h,
ne sont jamais que copie conforme de l'informe.
la rouille ronge leur esprit
clown clonés desespérés
leurs langues fourches
ne sait plus les mots,
mais les mots d'autrui
des mots pressés et opressés.
Ne savent plus les émotions,
juste de motions de censure,
et les fatwa de truisme.
Ils renforcent, reproduisent
la tyrannie, la multiplication des pains
qu'ils reçoivent, la dispensent à autrui.
A ceux la même qui leurs ressemblent.
A ceux là même dont ils feront des esclaves. -
Nous
Elle m'offre à toi, m'offre les baisers
qu'elle te donne, m'offre tes orgasmes
et la douceur de vos peaux…
Elle offre à mes ivresses, vos jeux, vos élans,
nos corps qui se mêlent et nos langues déliés.
A elle, tu m'offres, tu me prêtes et vos bouches
amies délivrent à mon pénis leur libre plaisir.
Nous ne sommes qu'affamés de chairs.
Nous ne sommes qu'affamés de plaisirs.
Nous ne sommes qu'affamés de caresses.
je suis elle, tu est moi, et elle est nous. -
HachipéHachopée d'hier
Pauline Carton et Jean Nohain… chanson de 1934 pleine de double sens… une merveille de jeux de mots -
Sauvage comme moi
Apprends-moi, apprivoise-moi
Moi qui ai pris ce cœur,
moi qui défends le mien
de tous liens… En dépit
de cela, apprivoise-moi.
Donnes au sauvage
ces baisers d'acier et de vent.
Donne au sauvage
ces caresses et laisse cage ouverte…
Brisées les chaînes, libère le sauvage
qui est en toi, apprends lui les nuages
apprends lui les étoiles,
apprends lui la chair
sans les chaînes. -
elle me fait craquer…
elle est craquante vous ne trouvez pas ? désolé j'ai pas trouvé de meilleur
-
Or gammes
Lorsqu'elle m'aime ; merveille!
va nue, nus pieds, cela va tous les matins
au monde, rien ne m'émerveille autant.
Elle avale mon élevée, je rêvasse,
je m'éveille à ses jeux de bouche, verge dédiée.
Des vagues de plaisirs, eve, lilith, divague, geint
de par son chaud vagin, je me vie d'elle,
divagues tièdes crèmes , se perd me, je, nous. -
scintillement
tes yeux scintillent lorsqu'on s'embrasse,
et aussi, mon âme scintille de tes feux, de ton éclat
nos langues se lèchent, et se pourlèchent…
deux petits serpents roses, qui s'entortillent
deux petites langues humides et chaudes.
mes yeux scintillent lorsque tu m'embrasses
et aussi, mon âme scintille de tes jeux, de ton éclat
nos corps se lèchent, et s'emmellent…
mon serpent rose, humide de toi, chaud de toi
qui se tortille et glisse dans ta bouche affamée
mes yeux scintillent quand tu l'embrase.
envieux de ton corps, envieux de ton désir,
moi, affamé de la femme que tu est.