A l'insolente beauté de voile brune,
écrire à mots troubles,
ivre d'une sensuelle finesse.
Rester coi, subjugué, hypnotisé…
fasciné par la femme pluie,
jambes gainées de la lumière de l'aube
Ne pas résister, à ma main
qui glisse, remontant la trame nylon
de la chevilles à ta cuisse
je rejoint la peau nue
chair dévoilée, chère rondeur
Exulter à son exitante douceur
me fait exister, me fait vivre
N'y résister, se laisser
séduire par ces bas, seconde peau
fibre qui vibre, qui me devoile
me mène et m'invite à ton petit paradis.
riddims - Page 6
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Bas couture
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imaginaire biographie
Penser la vie comme un point d'interrogation ?
ou, sans doute, comme un point de suspension…
la vie !!! -
Marjorie et Isis
mes séances hebdomadaires de dessin… hier, une ravissante blonde, un joli corps de danseuse… et le deuxieme dessin est un modele qui souvent à des poses intéressantes… Je retrouve le plaisir de dessiner. Un très très grand plaisir… tout simple et tres agréable.
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le monde est désespérément grand
ce soir, une pensée fugitive pour mon père a qui je ne songe jamais,
à son ombre, à son absence. son silence lorsqu'il était là.
Comme si nous étions passés l'un a côté de l'autre,
j'avais juste eu le temps de sentir sa présence.
le manque avait été immédiatement évacué.
Moi, seul, éternellement solitaire.
Mes amis au loin, mes frères absents, ma sœur ailleurs.
je suis comme un fantôme, ma présence discrète,
toujours "à côté", surtout que l'on ne m'attrappe pas,
du vif argent qui glisse entre les doigts,
tout comme le sont, pour moi les autres.
je regarde, je ressent, j'enfouis cela tout au fond de moi, ma détresse,
mon désespoir, ne me parle plus.
Désespéré, je pleurais, je me sentais vivant, de ce désespoir
qui me remplissait, de ma peine, de ma rage, de l'injustice du monde,
de ma révolte qui me portait, m'exaltait.
ce larmes étaient chaudes, rafraîchissantes, elles étaient consolation aussi.
je marche des heures, je marchais des heures dans les rues,
a regarder les autres vivre, j'attendais le moment où je serait invité,
le moment où j'aurais ma part.
Rien ne venait alors je prenais,
mais comme je ne savais pas donner, je ne recevais pas.
Je tâchais d'être à la hauteur.
Petit, le monde est désespérément grand,
Grand, le monde est désespérément minuscule.
Avec le temps, le monde autour de soi devient trop petit. il semble rétrécir.
Et au dessus de nos têtes, ce ciel bleu nuit qui nous interroge,
et ce vide qui le remplit.
Je n'arrive pas.
Il me semblait que je devais essayer,
rater, recommencer, rater; recommencer.
Il me suffisait juste de savoir que je pouvais, et je passais à autres choses.
sans me dire, que dans la durée et la répétition ; il pouvais avoir transformation,
transfiguration.
Sans imaginer que l'aboutissement ne viendrai jamais.
Mes rêves sont enfouis profond, mes peines les ont ensevelis,
mes larmes ne coulent plus et je les regrette.
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Optimiste !!!
L'OPTIMISME C'EST
J'ai été taguée par Elisabeth (merci!)
Il s'agissait de décrire ce qu'est l'optimisme. En commençant par :
"L'optimisme c'est ..." il faut ajouter 3 nouvelles fins de phrases (inventées, trouvées, etc...).
Pour moi :
L'optimisme c'est :
- décider que la vie est belle et le faire savoir à tous,
- résister aux nuages noirs, résister à l'agressivité ambiante, lutter pour un monde meilleur,
- ne jamais baisser les bras, et aller de l'avant quelques soient les événements.
- Faire mentir la Realpolitik au profit de la politique de la générosité, du cœur et du partage.
euh… ça fait 4… mais tant pis
Je dois ensuite désigner 5 bloggueurs, alors Mirlitantouille, Vallisneria, If6. MM, Saphro, S@rah, Gazelle et ceusses que cela amuse…
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Maintes fois
On dirait que ces mains frippées
ont grattés la terre… des ongles sales
jusqu'aux cendres.
elles ont cherchés les racines
à la cîme des arbres.
elles ont hissées des corps malingres
mal nourris
peau couleur neige.
Elles ont redressés ces arbres tordus
soufflés par le vent
au beau milieu de tas et de tas de ferrailles
des pavés, des caillases et mise de boue…
Ces mains ; doigts et paumes tendues vers le ciel
réclamant seulement le droit d'être là demain. -
Ronces
Que se taisent, mes bavardages de l'âme
ces pensées intrépides et silencieuses
peuplant des journées grises et atonales
de vagues et envahissants désirs
de joursde bourrasques et de rage.
Se taisent enfin les bavardages de l'âme
ces toutes petites voix embarrassantes,
ces pensées accrochées à la vie,
vivaces telles des ronces, ces mauvaises herbes
brisant les roches, ces chardons, ces orties
ces plantes pionnières qui fertilisent les déserts. -
Haillons
Revêtus de nos habits aux milles visages
pour ne jamais aux enfants de sable ressembler,
changeants milles fois de posture, d'attitude.
En apnée dans futur, aspiration de notre glorieux passé.
Vêtus comme des princes d'eternels haillons,
ne portons plus les formes pensées pour nous,
par des crypto rénégats qui aimeraient nous marquer.
Rien de moins novateur que la nouveauté alors
notre respiration nous porte ailleurs, vers l'inconnu.
Alentour, s'envolent les feuilles mortes de la modernité.
Comptables et gestionnaires décarcassent la vie.
vautours à la pensée rapide, à l'analyse rapide
tête d'abscises et ordonnées et de sèches statistiques
marketent, vos rêves et vos espoirs, le vent et le ciel ;
remodèlent l'histoire; redessinent à leur image votre vie.
Imaginent votre place au sein d'un monde lisse, soumis.
Revêtus de nos habits aux milles visages,
fugitifs, de ces multitudes ; évadés perpétuels
pour ne jamais à ces enfants de sable ressembler.
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Vulgaire
Un certain Nicolas sarkozy…
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Offrande
et moi je n'ai plus la force d'attendre…
je suis comme un fruit trop mur, prêt à exploser, dont le suc coule déjà…
la peau tendue à craquer…
la pénombre de la chambre ou tu m'attends te protège encore.
je sent ta chaleur, à peine ai-je ouvert la porte…
ton parfum, l'odeur de ta peau.
je veux te faire tout ce que tu veux et j'exige que tu me fasse tout ce que je veux.
je te veux offerte.
je me veux offrande.
En m'attendant, tu te caresses… je le déshabille en t’observant.
je t'offre ce bandeau, tu le mets, et je laisse ton corps tendu m'appeller,
je laisse ton corps sous tes caresses, en manque de mes mains.
Impatient de jouir de toi. je suis dur.
Attentif à ton souffle, le parfum de ta peau qui m'envoie des signaux.
tu vais gardée ton corps sage jusqu'à là… je déboutonne cette chemise
que tu a gardée comme seul vêtements… je caresse tes bas…
je laisse à plus tard ton sexe chaud et offert.
Le regarde et l'admire dans la pénombre il brille de ta cyprine.
je te demande de venir à moi.
Je t'embrasse presque sans te toucher…
Impérieux est l'envie qui me devore,
en prennant le temps, il n'en sera que meilleur .
ma bouche, ma langue te goûte, vient à ta rencontre.
nous ne nous connaissons pas et nos corps se découvrent…
ma peau ne fait que t'effleurer.
tes doigts cherchent mon pénis, je te l'offre et te le refuse,
ta bouche glisse sur mon ventre.
Caresses toi de ta main libre… Je le veux.
que tes levres humides et chaudes décalotte, écossent mon gland
doucement. que le velours de cette langue me brule et me bouleverse…
je voudrai couler dans ta gorge, je me retiens, j'attands que tes doigts arrachent un soupir.
je sent alors ta bouche devenir fiévreuse.
Ne pas jouir en ta bouche, je te pousse sur le lit. j'attrappe a pleine bouche les levres de ton triangle broussailleux,
m'égare dans la délicieuse forêt et plonge dans le nectar une langue gourmande.
J'attrappe ton clito, tes levres, je mord, je leche, je pourleche…
je bois ce miel qui sort de toi, je caresse tes seins, et je broie
tes fesses, la soie de tes bas crisse contre mon oreille. mes mains
dessinent sur tes jambes des gestes empressés…
je veux jouir, je veux ta jouissance. j'attrappe tes reins.
je t'aggrippe. je te monte, t'empale. Cogne contre le fond de ta caverne.
Cogne, me retire et perce l'entrée, frotte mon gland contre ton bouton.
je viens encore plus loin, je me sent prêt à éclater.
Nos corps transpirent, je leche les gouttes de sueur qui coulent sur tes seins, je les gobes, je les bois, je mange ces tetins… nos ventres se heurtent, nos pubis dansent…
je te sent venir et ton souffle se mele au mien.
Plus profond, plus loin en toi. je veux me fondre et devenir ton plaisir. encore.
Mon sexe-fruit n'en peux plus, il va éclater, exploser, se dissoudre…
ma seve explose et mon plaisir dure, et je cherche a faire revenir le tien, a le reveiller. quelques secondes, quelques nano secondes ou nous ne sommes plus qu'un feu d'artifice.
Tu peux me faire tout ce que tu veux. -
c'est pas moi qui le dit… essai d'une critique raisonnée de blog…
Un robot qui criitique vos blogs, ça valait le coup d'essayer… voici ce que Lisabuzz.com parle de Riddims : Bien que Riddims soit signé Yoyostereo™, on a du mal à croire qu'une telle merveille puisse être le produit du travail d'une seule et même personne, tant ce blog est riche, complexe, troublant comme un impromptu de Schubert. Je ne doute pas que Riddims soit dédié aux internautes les plus intelligents, exigeants. Comme diraient les écossais : A masterpiece !
Si cela vous amuse :http://blog.lisabuzz.com
Etonnant non?
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Sancreu ni taitre.
Soliquante ! Maravent tournée vers les lontagnies gels
tournelune le gireciel, givresse la foraippesse.
J'avrisonne la bovée cendrelasse, ma chagrain
noix-de-journel lovesfiare d'une pierre d'intençité.
De cette malagresse solglabe, d'une éfidente ovédité
le graile perain et la molinette ratorgée. -
Astres
A caresser ton joli corps dénudé, y faufiler mon pénis ouragan, contre tes seins, en exiter les tetins, je brille comme un astre… avide, je bave d'envie. De ma bouche, posée sur ton delicieux bourgeon, ma langue lape ta satinée fente rose. Pressé d'averse de ma macule immaculée et laiteuse sur ta peau…
Ma langue glisse entre tes doigts caressant ton bouton, mon souffle, ma salive se mèlent à ton geste. M'extasier de ta main rapide sur le bouton, m'extasier sur ce merveilleux spectacle et laisser couler des filets de sperme sur tes seins et ta bouche.
Tu te caresses, tu me gobes, me lèches et j'envie de cette cette bouche de soie delicieuse, qui invite mon impatience à grossir, je veux fondre, ta langue me chauffe…
je prends toys et le présente à l'orée de ton anus humecté de ma salive. Impatience… Envie…
Par procuration, tes doigts continuent de te caresser, je m'enchante de sentir ton souffle se précipiter, le temps s'épaissit, la nuit rêve.
Joujou visite… hypnose, tes yeux opiomane… tes lèvres entr'ouvertes, offertes… Joujou glisse et luit de ta cyprine, milles petits phares, milles petites lucioles qui en toi de milles feux, pétillent et exaltent tes émois. et moi…
joujou coulisse, vient, sort, et vient encore.
je l'entrerai encore et tu viendra lâcher les étoilées filantes de ma voie lactée … étreindre tes seins, ne jamais éteindre tes sens… et ma langue cherchera la tienne. Incendie.
un baiser de braise et de cendre, la caresse d'un vent frais, celle de mes doigts agiles sur ton astre, les une cascade d'eau glacée… tels un ciel firmament.
Plongée en apnée en toi. Imaginer te regarder et te caresser, sentir ton corps se tendre et mes doigts mouiller. Bander et désirer couler en ta bouche, avoir envie de ton plaisir. me sentir dur en toi et vouloir tes gémissements. Vouloir l'éclat de lumière dans ton regard. Et sous le ciel, à l'unisson, jouir. -
Une vie à aimer
Une vie comme ça
qui se modèle comme de la glaise,
une bonne pate, faite de mots
et de si c'était ça
à refaire tous les jours comme si
hier n'avait rien écris de défiitif.
Une vie comme si
les lendemains dureraient
l'éternité, et que les souvenirs
chanteraient de nouveau
les berçeuses et les comptines
les variétoches et les airs
de rien qui nous emmènent.
si loin, si proches de nous,
les divas, les pianistes aveugles,
les ténors et les crins crins.
Une vie de rien du tout
qui passe le temps
d'essayer, et de faire
ce que l'on peux
et le mieux possible.
Une vie à aimer. -
La porte verte
Laissons la porte verte, avant que ne retombe la rage,
les sages reprennent la route, et les autres doutent
de la demi-ombre qui s'étend des montagnes à la plaine.
Avec raison, la colère en habits de lumière
s'éfface les desseins dans les marges
des solitaires cahiers scolaires.
Des ratures que masquent des réussites.
Des prestiges maculés de taches d'encres,
des récrés éclaboussés de confitures,
trop courtes, trop courtes…
Laissons la porte verte, avant que ne retombe livresque,
les sages reprennent la lecture, et les autres pestent
de la semi-ombre qui s'étend sur leurs vies.
cette peur de la beauté qui gomme leurs actes,
cette haine de l'informe qui régit leurs existence.
Ce rationnel qui les hantent et les émasculent.
qui de la sécurité, qui de la peur de soi,
qui de la peur de l'autre…
Ces lendemains aveugles
dont la grâce ne les atteindra
que s'ils deviennent incertains. -
Symphonie
Ses chants sont d'une musique
abrasive, rugueuse, âpre…
Champs obscurs de résistance
dont la noirceur joyeuse
s'oppose à la lumineuse idiotie
des ondes courtes.
Une symphonie planète-royaume
chanson, charme surrané des
méchants refrains dont le chanfrein,
reste tranchant, riffs acérés, aigu.
Rimes muettes de passions exquises.
Rimes sortilèges, change le monde.
Notes d'intentions sur la portée,
de tous, notes intenses portées
par le vent de la liberté, indomptées.
Parfum d'insolence, d'independance.
Elle me dit "je suis le genre de femme
qui aime croire au soleil quand il pleut". -
Happi nouille yère !
-
Les pas perdus
je voudrai bien trouver
à mon histoire courbe
une porte de sortie,
un arbre à l'ombre
duquel enterrer
mes fantômes.
Ces matriciels souvenirs
dont l'oubli mobilise les circuits
emcombrants neuronals,
référentiels obscurs,
invisibles traces de soi.
Ces jours immobiles
nés de l'enfance,
ces jours passés à oublier
le désir de mémoire.
les années passent,
les vies se superposent
au fini et au jamais,
au pas encore et
le trop tard se cumule
aux souvenirs perdus.
Ces printemps persistent
et insistent pour tenir
compagnie à ceux
qui sont restés derrière.
Nous avancions trop vite
notre lenteur les distançaient.
je voudrai bien trouver
à mon histoire courbe
une porte de sortie,
un arbre à l'ombre
duquel se reposent
mes fantômes. -
L'écume des nuits
à ton invitation, Ma nuit rejoint la tienne
nous, voyageurs de la pénombre,
légers enfiévrés d'exigentes acceuillances,
ennivrés de vénéneuses plantes,
de chevelures, et d'ongles plantés dans la chair.
D'une noire aveuglance à l'impatience de ta clarté
allumons une lumière dénudés, brulons des phares
ma nuit ventée de tes tempêtes, de ces brumes sauvages
ton obscurité bouillantes des marées capricieuses
je me noie, je te dévore,
Ta nuit où sombre ces oiseaux sans ailes
des délits annoncés, des paradigmes perdus d'artifices,
ces noces sans cérémonies, où s'unissent nos anges blessés.
Lorsque sonne le chant de tes entrailles,
à la mer en furie, à ton coquillage, je m'ancre.
à ta nuit de velours bouillonné s'offre
l'éblouissance rivage de mon écume. -
Happy end
La dernière larme fut versée sur cette pierre
par le dernier d'entre nous, près du dernier arbre.
Un ciel rouge sombre, couleur sang séché,
une voute nuagée ou ne brillent plus les étoiles
sur un monde ravagé, brûlé par l'or noir.
Le nouveau créait l'oubli, le neuf inventait la mémoire.
Un enfer rutillant, somptueux, chatoyant et désespérant.
Parqués dans les villes tentaculaires, chacun était seul.
Meurtris par des batailles perdues, par l'exil rendus au silence
les âmes sacrifiées, dépossédés, dilapidaient l'héritage.
Il ne restait plus rien de l'éternité.
Alors par le dernier d'entre nous
cette dernière larme fut versé.
Du dernier arbre, porté par le vent,
une derniere feuille tombais.
avant qu'il ne sèche, qu'il ne pourrisse.
De cette larme, coulant de la pierre,
bue par le sol, sur une terre craquelée
Un bourgeon émergea. -
Sanctifiée
A tes seins sanctifiés
je m'agrippe; comme
si tenté d'arrêter les nuages,
je m'y noie.
Leur insensée beautée.
Ma grappe, ma tige,
Cathédrale gothique
ta déraison me prie,
guide ma flèche, m'ordonne
en toi par tes doigts fiévres
caressants de douceur,
je chûte, je trébuche…
j'entre en l'ogive, pressés de jouir
impatient de remplir, de jaillir
ton ventre chaud, nos pubis pulsent,
palpitent et se heurtent,
au plus profond de toi,
ma bouche s'emparre de ta langue.
Petit bonbon fondant de miel.
Tu me la sort et je fond…
giclée seve opale dans
ta bouche sortilège.
Gourmande gourmandise
Tes levres brillantes
de gelée et de givre. -
L'écrin
Ce monde est trop vaste
pour son destin.
J'écris des chansons pour les oiseaux
trop limpides pour la nuit,
que seuls chantent les passereaux.
Si ce monde s'effaçait,
le silence encore…
La présence picore l'écrin
des ballades et des symphonies.
On fait peu cas de moi, mais
je suis celui qui secoue la cloche
pieds nus, marchant sur la lande
les cheveux défaits par le vent,
J'écris des chansons pour les oiseaux
et mes notes repoussent la nuit.
Si ce monde s'effaçait,
la musique se jouerait du silence.
Ce monde est trop vaste
pour son destin. -
exponentiel
la maison qu'habite mon frère est celle que nous avons tous habités. Elle n'est pas bien grande. C'était probablement la plus petite des cités-jardins, mais je n'en ai pas souffert, je vivais dans le jardin. Il y avait la cuisine-salle à manger avec une minuscule cuisine toujours encombrée. un sombre couloir, une salle de bain… ce qui n'existait pas lorsque les gens ont commencé à habiter ces cités… ni baignoires ni douches, ce furent les locataires qui durent trouver une place pour s'aménager ce qui devient passage obligé quant au confort moderne. Il y avait la chambre des parents et celle des enfants… Nous étions cinq enfants, séparés chacun par cinq années… je dormais dans un petit canapé lit dans la chambre de mes parents… Un de mes frères était à l'armée… l'ainé vivait dans les cités blanches avec sa femme… j'ai probablement participé a son mariage, mais je n'en ai aucun souvenir. l'autre chambre était occuppé par jacques et ma sœur. Il restait le moins possible a la maison et passait beaucoup de temps avec notre voisin… la maison était trop petite, et ma mere se débattait seule - mon père était sans arrêt en déplacement sur des chantiers. Les corvées quotidiennes, le linge, la cuisine, le rangement, la dépassait visiblement… Sans doute traversait elle sa ménopause. Je me souviens que la trouvais souvent couchée. Ma sœur s'occuppait de moi…
Une cave acceuillait la chaudière a charbon, et l'on m'y enfermait lorsque j'étais puni. Dans le jardin des tonnelles, et une cabane pour les vélos, le solex…
Dans la salle a manger, les chaises étaient couverte de linges qui attendaient le repassage, parfois des semaines… Une machine à laver tournait sans arrêt dans la salle de bain. la table de la salle a manger était rarement désservie, il fallait parfois se faire un peu de place pour pouvoir déjeuner. Lorsque mon père rentrait de chantier le vendredi soir, il jettait tout à terre tellement cela l'énervait. Lorsqu'il était à la maison la maison était plus nette… son travail était fatiguant et il était pas rare qu'il s'endorme à même la table. Mon frère était en franche opposition avec ma mère, il y eu quelques bagarres épiques, il ne comprenait pas l'état de la maison et il cherchait refuge chez les voisins. Mon père toutefois défendait ma mère et alerté par elle quitta son boulot pour remettre un peu d'autorité à la maison. Il perdit sa place et mit du temps a en retrouver une autre. Je crois me rappeller que malgré que ma maman était couturière j'étais mal fagotté. Parfois nous profitions de l'absence de ma mere pour jeter des pleines poubelles de sacs en plastiques, des cartons entiers de ficelles, d'aliments dont la date était périmée. Lorsqu'elle rentrait la maison brillait et sentait bon l'encaustique… alors elle s'énervait après ma sœur de ce que nous réussissions ce qu'elle n'arrivait pas a faire… une maison propre et correcte… elle reprochait de ne plus rien retrouver… Mon frere avait honte, ma sœur en souffrait… moi j'étais trop petit je ne me rendais compte de rien…
Sans doute au niveau scolaire cela ne m'aida pas… pas de coin pour faire mes devoirs, alors je ne les faisait pas… mon frere ainé me raconta que lui faisait ses devoirs dans la salle de bain. Personne pour me soutenir et m'encourager…
Lorsque je grandi, mon père était à la maison… ça allait mieux…
Mais ils on vieillis… mon père apres quelques années heureuses de retraite tomba malade… une maladie de normand… les artères de sa jambe se bouchèrent et pour éviter la gangrène, on tailla dans le vif… Il ne s'en remis jamais et se sentit diminué et d'un seul coup lui qui était si fier et si vaillant adopta la conduite d'un petit vieux. Ma mère faisait ce qu'elle pouvait, mais lorsque la maladie devint sérieuse, elle lacha prise… moi même je ne pouvais pas supporter de le voir dans cet état et j'allais rarement le voir à l'hopital… je parlais très peu avec lui,e t le voir dans cet état m'était insupportable. Dans ce laps de temps, mon frère JC revint à la maison pour s'occupper de lui et aider ma mère… ce qui partait d'un bon sentiment lui a longtemps été reproché. D'une nature très particulière JC s'entoure d'animaux, de livres, de disques, et de toute sortes d'objets… Il a hérité de ma mère l'idée de l'accumulation (ma mère avait souffert de pauvreté en perdant son père et le manque a perduré pendant la guerre.) A cette époque là je ne voyais que ses mauvais côtés et je me rebellais devant la crasse qu'il affichait, et par la maison que ses nombreux chiens salissait… il prenait le balai pour nettoyer les pipis des chiens mais en fait étalait dans le salon ce même pipi… je rlais… peine perdue… parfois je venais a la maison et je passait ma visite à tenter de tout nettoyer, mais a chaque fois que je venais c'était de pire en pis. la maison se surchageait de chiens, de linge, d'objets qu'il ramassait aux poubelles, et ma maman vieillisait elle aussi… elle pensait qu"elle aidait JC en l'hebergeant ainsi… mes freres et sœur partageait ma préoccupation devant cette saleté exponentielle, mais nous n'arrivions qu'à le braquer et la maison se dégradait en même temps que ma maman vieillissait… je venais de moins en moins, l'atmosphere de la maison devenait irrespirable. Je plaisantais en disant que l'odeur de la ménagerie du jardin des plantes était plus douce , mais en même temps c'était vrai.
Lorsque mon pere disparut il continua a s'occupper de ma maman, ainsi elle n'était pas seule… j'aurai juste voulu que pour ses vieux jours elle vive dans une jolie maison telle que je l'avais connue lorsque mon pere était là.
Elle parti en maison de gériartrie et je venais parfois voir JC avec un de mes freres, mais, jamais nous ne pouvions entrer dans la maison. des la porte du jardin une odeur âcre nous prennais à la gorge. Odeur entêtante qui restait dans les narines, plusieurs heures durant. A la maison, c'était une apocalypse, un chaos, le savon y était désormais proscrit, et malgré sa culture, son intelligence, nous ne parvenions pas a faire entendre raison à JC.
Le jardin dans lequel j'ai passé une merveilleuse enfance sur mon cerisier, avec ses lilas, ses forthysia, ses troennes, ses abricotiers, ses pruniers… ses fleurs, Il n'en reste plus qu'une sale et poussiereuse terre battue, il a tout arraché… mit des planches, des carcasses de moto, de vélo… des remises pour ses accumulations de planches dont il ne faisait rien…
cette maison ne nous appartient pas, elle est louée depuis les années 40 à l'Office des HLM… Autour les voisins se plaignent et subissent les odeurs… JC ne le comprends pas, ne le voit même pas… et aujourd'hui nous allons perdre cette maison que j'ai tant aimé, dans laquelle depuis les annees 85 je ne vis plus, car une plainte a été déposée et JC va devoir déguerpir et cette maison sera accordée à une autre personne… j'irai voir les nouveaux occuppants et je leur offrirai les textes ou je parles de ces cités, de la maison, je leur expliquerai l'histoire du quartier, je ne veux pas que cela se perde. -
Evidence
Comme une évidence, ces mots jetés
flottants taies d'oreiller ces mots se taisent
et cette voix s'élève dans le rêve,
"à moi, personne ne fait attention".
Comme une évidence, jamais relevée
je faisait comme si, je savait.
je savais faire comme si j'ignorait
qu'au fond ma solitude était peuplée. -
Elle d'ange
L'ange par mes yeux scannait le monde,
il reconnaissait les siens, et je leur partais
par sa voix, chantait leurs chansons grises et or.
Mes paroles flèches vif argent perçait cœur
et atteignaient l'âme, mais ce n'était pas moi qui parlait.
L'ange par mes yeux reconnaissait les siens
ces êtres lumineux et aériens, leur pieds ne touchaient terre
leurs yeux me brulaient l'âme, leurs mots étaient musique.
je désirait leurs lèvres et leur corps…
Elles me donnait bien plus.
leurs baisers au gout de cendres effaçait les jours sombres.
leurs peau blanche et transparente comme de la neige
me brulait et réveillait mes sens endormis.
Le monde tournait, valse, farandole, ivresse…
L'ange par mes yeux dansait le monde
et me guidait vers elles, vers celle dont je rêvait.
et je lui fredonnait ces chansons grises et or
qu"elle seule pourrait me souffler. -
Papa
Voici ma petite participation à cette expo… (le theme etant la photo de famille…) Quelques photos mise en scène par un triptyque et ce texte…
Mon père est un secret
scellé par son absence.
Fécamp, la mer que fuit ma mère,
à sa famille enlevée par ce père sans père...
Chemin des dames... son père sans père lui aussi.
Ma mère sans père que la mer a gardé.
Couturière, fille de capitaine,
qui ne retourna jamais à terre-neuve
Lui, Charpentier de navire, Maçon, Chef de chantiers
l’aristocratie ouvrière dont les enfants
ne seront jamais marins, ni capitaines...
le silence d’après guerre, l’exil
dans la banlieue rouge...
Mon père est un secret
scellé par son absence.
Sa noblesse se rétrécissait,
sa bonté discrète, ses paroles rares.
Mon père est un secret
scellé par son absence. -
J'y expose
Malgré le manque de temps pour préparer quelque chose de valable… je presenterai un petit quelque chose sans prétention… l'essentiel étant de participer ! on s'y verra!
-
A rebours poil
A La Délicieuse et aussi à Azazel
Ces jours, à rebours, comme une feuille
chutant, tourbillonnant du sol à la branche,
comme un diamant qui se briserait au sol
s'éparpillant en milles taches de couleur.
La douleur que je ne subit pas, que je ne vit pas
et que j'ignore, en la pourchassant
inlassablement de couleurs chatoyantes
de rires et de milles notes de musiques…
A travers le corps de l'autre je caresse la douleur
l'ignore en lui affligeant embrassade et étreintes.
Et nos chants et nos danses jamais ne s'éteindront.
Nous vivrons encore de nos théatres, de nos romans
ces fragiles mots, ces vaines chansons… nous vivrons!
Ni les dictatures, ni nos conformes métamorphoses
ne tairons nos rêves et nos désirs d'éclat des jours
Ces jours, à rebours, comme une feuille
chutant, tourbillonnant du sol à la branche,
comme la mort se brisant contre la vie. -
Hommage à Lars Vilks