Ce qui manque à mes soupirs
Ce ciel bleu qui s'étire
De l'argent du petit jour
À la nuit azurée d'étoiles.
Le pas lourds, pieds crottés
De boue, parfois je chûte
Me relève les vêtements tachés
De cette terre à laquelle je suis
Attachée, aimanté, l'amant.
Je regarde envieux les nuages.
riddims - Page 3
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Manque
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Vagabond
Le cœur vagabond
j'erre, je perds mon temps
J'attends nos correspondances
Mais pas trop.
Le cœur perdu
Je géolocalise mon âme
Ne trouvant plus le chemin.
Pourtant je sais où est
Mon cœur vagabond.
Droite ligne vers toi,
Il t'attends.
Mais pas trop.
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De si beaux jours
Tu me dictais de si beaux jours
D'allégresse, de kermesse
Je t'offrais des billets de trains
pour l'été
D'insensés voyages en toi
De clairs sentiments
De claires journées
À nos solitudes, nul silences
A nos joies, nulle peurs
De cœurs tout chauds
À ces amours insolentes
Qui, Aiment si lentement
Ces si beaux jours.
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D'yeux
Je n'ai d'yeux que pour toi,
dire que l'amour est aveugle
C'est ne pas te voir.
Je veux ta bouche
Je veux ton cœur
Tu m'offres ta joue
Tu me donnes ta main
Je veux ton corps
Ses vallées ses replis
Ses cicatrices et ses rides
Je veux ta bouche
Tes mots comme des baisers
Tes baisers comme une ivresse.
Je veux l'étreinte, tes soupirs
Partager nos fievres.
te voir vieillir
Être là si les jours sont gris.
Vouloir tes jours d'or fin.
amourami et amiamour
Jamais transi,
Sans l'attente
Comme l'amant,
comme l'ami
juste de patience
Je veux regler mon cœur
À l'heureux exacte du tien. -
Regard
Parce que ta beauté
Née du regard que je te porte
Comme si tu te noyais
de cette folle vie.
Ts paroles désordonnées
Se nourrissant d'une solitude peuplée d'hommes de passage
je ressent l'abandon et la grâce,
tes chagrins jetés au silence.
Ce riens résistant aux coups
aux feux des alcools d'un soir.
Ces riens qui portent ta plénitude
Par dépit, par courage et par volonté, mes rêves t'accompagnent.
-
A toi
A toi mon cœur battant
se rend, et s'offre.
Toi, le voyage de ta voix
De mon oreille à mon cœur.
Toi la vie que j'envie
l'envie de ta peau douce
l'envie de ta bouche.
Toi, le nous, ta liberté
que je chérie.
Dire toi et sentir mon cœur
Cesser de battre et rebattre
Te dire toi et avoir peur. -
Boite
Mes mots égarés. déchirés
au fond d'une boite,
rafistolés de papiers crépons,
de rubans noués. dénoués.
Pourtant polis, patinés
tout simples, de tout cœur.
Chuchottés et criés
quand trop de silence.
Chantonnés de trop de joie.
Mes mots égarés, déchirés
au fond d'une boite.
Ne dire à personne…
secrets, obscurs,
parchemins courants
dévalant sentiers,
traçant des boulevards,
ne dire à personne
que pales secrets
pleine lumière,
de mots braisent le cœur
dès lors que je désire. -
Même si
Invite moi dans ton rêve
songes à moi, qui suis
bien si peuplé, seul avec,
qui suis de près de toi,
de loin, de proche,
tes jours et nuits
passées, délavées
d'heures incertaines.
Invite moi dans tes rêves
même si. -
amours
Entre deux amours, entre le jour.
Entre toi et moi, entre le jour. -
Sans vie
Sans vie sans toi
En toi l'envie
que reviennent
Les jouir meilleurs
Sans vie sans toi
Le cœur je l'ai
malgré le long hiver
Revenir à toi
Tu ma compagne
Là tu vas je vais
Au plus proche
Je t'accompagne
Retiens ces jours
au dire "nous"
Retiens ces jours
aux "je t'aime"
Le cœur je l'ai
sans vie sans toi
-
Quand
Quand bien m'aiment
D'autres que toi
Ne passent qu'un cœur
A l'heur de toi. -
Orage
En faisant le tour
de mes amours d'alors
Je pensait à celle
d'orages.
C'etait dur d'être.
A deux ou un
Et les copains
Qui me l'enviaient
Elle qui m'avait
Trouvée et percé
Le cœur.
Aux amours d'alors
au sein de l'empire
Frontieres cotonnade
Caresses barbelés
Je devais laisser
venir à moi ces
Paroles d'acier
Ces plaies recousues
Je devais porter
La parole au delà
De muettes cicatrices
Dire que nos solitudes
Gravées dans le marbre
S'effaceraient de par les vents
Disparaitraient sous les sables
Ensevelies et seront oubliées.
Comme meurent les empires.
Je repensait à celle
D'orage. -
Saisons
Changement de saison
L'automne s'installe
Le cœur rouille et prend froid
Des vents glacés soufflent
Et les amours gèlent.
Ventre vide, on se lève
Des faims d'ici
De toujours jamais dit
De jamais toujours renoncés.
Des fins d'ailleurs
De ciels gris, de pluies
Viens a ma rencontre,
Mains tendues, ouverte
Viens, de ta plus jolie
Robe vêtue, viens
À moi qui t'offre des fruits
D'hivers, des fleurs sechées
À piquer sur ta chevelure
Racontes moi tes étés passés
Tes printemps respirés,
D'herbes folles, aux feuillus
Dis moi cavalcades et courses
Essoufflés, cœur battants
Dis que j'étais là, pas loin
Viens à moi avec
ces pissenlits soufflés
Ces baisers portés aux vents.
Je te reçois
-
Tant de cœurs
Moi qui suis privé d'amour
Je veux le chanter
Je ne sais pas quoi faire
De tant de ce cœur
Ouvert à tous les courants
d'or dehors la loi
Enchanteur de rue, de trottoirs
Enchanteur de caniveaux
Ne regardant le ciel
Que dans le miroir
des flaques d'eau
Moi qui suis privé d'amour
Je veux le chanter
Je ne sais pas quoi faire
De tant de cœur -
T'elle
Sait-elle mes silences ?
Devine t'elle mes absences
Manque t'elle mes mots tus
Regrette t'elle ma présence
Imagine t'elle mes bras tendus
Compte t'elle sur un calendrier
les pas qu'il nous restent
A traverser les trottoirs graisseux de nuits
Les chemins de caillasse brûlés du jour
Avant de se trouver
-
Reponses
Ma reponse n'attendais
que ta question.
Des questions
J'en mettais d'côté,
Et j'les posais pas.
J'attendais tes réponses
Sans que j'te demande.
Je jouais aux devinettes
J'pensais que j'te trouv'rais. -
Couleurs ©IoStereo™
Pour voir il faut s'aveugler d'immenses soleils
Rouler ses yeux en soi
Passer de l'obscur à la couleur.
Pour voir, il faut cesser de penser.
L'abîme de coloriage vertigineux
De teintes, de clairs et d'obscurs
De nuances choisies lunes à lunes
De soleils en soleils.
Il faut cesser d'espérer
De grisailles entailles
Découpler l'imaginaire
Du monde réel
où s'entassent quotidien et ennuis.
Cesser D'inventorier
Des storystellers
Et les papiers graisseux.
Se taire, Il faut être muet
Pour oser chanter
Être sourd et entendre
ces symphonies de bastringue
Ces silences absurdes
De fers et d'aciers.
Voir des desseins
De charmeur de vitrail,
Collectionneur de nuages
bons points, belles images.
Ceci est beau faire
Ceci est œuvre boîte
Qui tout contient,
tous les Rêves non rêvés
Les sommeils non dormis
Il faut s'aveugler Et voir
Ces sentiers tracés
De craie, d'encre,
Être humains juste Là où l'acrylique
Enchante,
Chante la page Blanche
-
Cailloux
Pieds nus sur des pierres
Habillé de feu j'écoute
Des paroles de miel d'orties.
Habillé de feu attentif
Au silence des cailloux.
J'attends l'absence
Dans le cœur des hommes
J'attends la derniere peur
Après laquelle nous serons
nus et crus des insensibles.
Que l'ultime peur des insatiables
Les dévore, de frayeur
Que leurs larmes coulent
Dans ces rivieres crasseuses.
la terreur de la simplicité
Dans le cœur des hommes
Comme un glas silencieux
Echos de l'après qui vient. -
Feu à pluie
Rendre l'eau au ciel
Sur le bord de l'amour
L'orage à la terre
Sur le fil de l'amitié
Graines à semer
Sur le champ d'un bisou
Eparpiller les nuages
Sur le chant d'un baiser
Éventer les déserts
J ai tant de toi rêvé
Souhaité être ton rêve
Au centre de ta vie
Je veux être celui
Qui met le feu à la pluie
-
Grâce
A défaut de porter à ses yeux
le jour, je gagne sa nuit
au plus proche d'elle
Mes rêves de procuration
de pénombre duelle
aux feuillages déclamés
et, m'agrippant aux nuages
au plus près de ses griffes
J'énonce ses épines et ronces
Avant de m'endormir en elle.
A défaut d'être son avenir
j'étoffe de soies et de lin
Nos lits balanciers baldaquin
de lenteurs langoureuses.
Plongent en sa ravine, rameaux
racines, mots à dire et à terre.
Elle est ma grâce.
-
Aube ©IoStereo
Ne me jetez plus de ciels au visage,
gardez pour vous ces nuages.
J'ai bien d'autres rivages
rangés dans le tiroir de la commode
jetés parmi les chaussettes.
A l'aube de nos renoncements
citronnées amertumes
je tuais l'ennui en allumant
les chandeliers de jour…
Filles dénudées
Double prises
sans filet
Sôt, dans le vide,
en silence, chûte.
Sans toi, pas d'émois
pas de moi, pas de toi
je t'offre ma distance
si présente.
je ne pense qu'à ta bouche
brûlante, à nos fièvres.
mon absence rêve de toi.
-
portes
Le monde porte à vos oreilles ce que vous n'entendez oas
dans vos bureaux climatisés; sa respiration,
son parfum de sable, de terre et de chlorophyle.
Le monde chante à vos oreilles des chansons que vous n'entendez pas,
des chansons sans cordes ni peaux, des voix unies, des chants d'amour.
Le monde à des couleurs que vous ne voyez pas.
De l'azur au vermeil, de lune et de soleil, vous ne les voyez pas
derrieres vos écrans de fumée.
Le monde a des joies dont vous ne voyez que les colères.
Inutile de vouloir tout mettre dans des cases,
ce monde n'a pas de formes et c'est là votre peur. -
La melodie - ©IoStereo™
Pêle-mêle, emmellés, on s'aime.
tu chantes de la Mélodie des pareils.
Pour mémo, tu m'aimais.
Jamais plus pareil moment
Ne m'enchantera.
Sans pareil.
Pour t'aimer, moi aussi
Je chantais la melodie
Des pareils.
-
je veux
Aime moi malgré moi
Moi qui cherche sous tes pas la poussiere.
Aime moi malgré moi
Ne me demandes
ni si je veux ni ce que je ne sait.
Vole mon silence.
J'ai un Je veux sous la langue -
Points
Tu ne sais pas à quel point
tu me manques. faut pas!
Point de Toi, vers moi faisant un pas,
attrapant mes faux pas,
mes pas de trop.
À l'heur que je n'y pensais point
Je t'ai laissée partir.
De râge, poings serrés,
Je n'étais de passage,
ni toi un amour de cabotage.
Pourtant, n'étais pas si sage.
Toi mon rivage, mon radieux soleil.
mon point à l'horizon
Je suis paysage désolé.
Un désert esseulé. Point
-
Croqu'l'jour
T'es craquante, j'ch'ui rien qu'un croquignol
Qui veut croquer ta pomme
T'es craquante, j'ch'ui rien qu'un croquignol
Qui veut croquer la vie
Un peu avec toi.
T'es craquante, j'ch'ui rien qu'un croqu'mitaine
Qui veut croquer ta pomme
d'amour avec toi.
Qui veux dévaler, cavaler, détaler
tous les sentiers qu'ys démènent
avec les cailloux dans mes godasses
avec mes nippes trop grandes
ma figure mal debarbouillée
T'es craquante, j'ch'ui rien qu'un croqu'savie
Qui veut croquer ton jour
-
Dire
De pouvoir dire tes sous bois
d'humus et de lierres
De pouvoir s'étendre
sur les feuilles humides
Pouvoir te le dire.
S'oublier de ces gris ciels,
de ces vermines d'hivers,
s'aimer dans les sous bois.
Inventer des lendemains
où la pluie ne tombera,
où je déposerai mes larmes.
De pouvoir dire tes sous bois
ombragés été tiède et chaud,
pouvoir se souvenirs longtemps
d'alitées d'excessives paresses
chairs à nos corps délices.
De buissons d'abandons
d'étreintes en taillis
Pouvoir dire nos sous bois. -
Discretes insurections
Aime moi malgré moi
Moi qui cherche sous tes pas
la poussiere.
Aime moi malgré moi
Ne me demandes ni
si je veux ni ce que je ne sait.
Vole mon silence.
Coulis de bisoux sur chocolat et sa pulpe de lèvre velouté
Longe de caresses sucrée salées sur son lit défait
discretes insurections entre l'amour et l'envie
Je me hâte d'exister, de peur d'en perdre l'envie
-
De toi
Qu'avant que la boucle
Ne se referme
que toi, c'etait tout
Tout de toi me plaisait
Je n'ai été personne,
je n'étais qu'ami
amoureux, amant
de tout
de moi
de toi
tout ce temps
ou à force
ce fut tout sans toi
là j'étais quelqu'un.
Je n'ai été personne
de toi rempli
Je n'ai été que toi.