ce soir, une pensée fugitive pour mon père a qui je ne songe jamais,
à son ombre, à son absence. son silence lorsqu'il était là.
Comme si nous étions passés l'un a côté de l'autre,
j'avais juste eu le temps de sentir sa présence.
le manque avait été immédiatement évacué.
Moi, seul, éternellement solitaire.
Mes amis au loin, mes frères absents, ma sœur ailleurs.
je suis comme un fantôme, ma présence discrète,
toujours "à côté", surtout que l'on ne m'attrappe pas,
du vif argent qui glisse entre les doigts,
tout comme le sont, pour moi les autres.
je regarde, je ressent, j'enfouis cela tout au fond de moi, ma détresse,
mon désespoir, ne me parle plus.
Désespéré, je pleurais, je me sentais vivant, de ce désespoir
qui me remplissait, de ma peine, de ma rage, de l'injustice du monde,
de ma révolte qui me portait, m'exaltait.
ce larmes étaient chaudes, rafraîchissantes, elles étaient consolation aussi.
je marche des heures, je marchais des heures dans les rues,
a regarder les autres vivre, j'attendais le moment où je serait invité,
le moment où j'aurais ma part.
Rien ne venait alors je prenais,
mais comme je ne savais pas donner, je ne recevais pas.
Je tâchais d'être à la hauteur.
Petit, le monde est désespérément grand,
Grand, le monde est désespérément minuscule.
Avec le temps, le monde autour de soi devient trop petit. il semble rétrécir.
Et au dessus de nos têtes, ce ciel bleu nuit qui nous interroge,
et ce vide qui le remplit.
Je n'arrive pas.
Il me semblait que je devais essayer,
rater, recommencer, rater; recommencer.
Il me suffisait juste de savoir que je pouvais, et je passais à autres choses.
sans me dire, que dans la durée et la répétition ; il pouvais avoir transformation,
transfiguration.
Sans imaginer que l'aboutissement ne viendrai jamais.
Mes rêves sont enfouis profond, mes peines les ont ensevelis,
mes larmes ne coulent plus et je les regrette.
Commentaires
après ton billet sur l'optimisme...tu reviens sur erre douloureusement...
Ces mots m'ont touchée. C'est important un père.... C'est quand il n'est plus là que cette importance grandit.
Bisous
Arthi
Bonjour Io,
Tes mots un peu mélancoliques ont une résonnance particulière, mais pourquoi après tout devrait on toujours parler de nos proches avec un entrain inébranlable ? Cela prouve simplement que le petit garçon solitaire qui manquait de la présence de son père n’est pas mort (et c’est une grande richesse !! car tant de personnes laissent dormir l’enfant en elles !!)
Alors bien sûr, au quotidien, ce n’est pas facile à vivre. Un homme sensible, nostaligique, çà fait désordre. Çà ne rentre pas dans les cases. Où le mettre celui là? Il ne rentre pas dans les statistiques.
Tu sais "ce vif argent que tu es qui ne s’attrape pas", peut être qu’un jour, quelqu' un l’attrapera, et ce quelqu'un sera bienheureux, c’est sûr!
Moi ce que j’ai envie de te dire depuis que j’ai lu ces mots, tient en une seule phrase :
le petit Io, il a besoin de toi, ne l'enfouis pas, donne lui la main …
PS ce n’est pas parce qu’on ne sait pas donner qu’on ne reçoit pas
C’est parce qu’on n’a pas reçu qu’on ne peut pas donner
amicalement à toi
zut, j'ai oublié de te dire (tu connais ma mémoire de poisson rouge) :
"Petit, le monde est désespérément grand,
Grand, le monde est désespérément minuscule. "
J'adore ces mots criants de justesse !
Ton texte m'a beaucoup émue, je rejoins vallisneria dans ce qu'elle écrit : C’est parce qu’on n’a pas reçu qu’on ne peut pas donner.
Mon père me manque énormément.
Bises à toi.
à lire ce texte (moi qui ne te connais pas, et arrive de par le commentaire que tu as laissé sur un de mes textes), je perçois un personnage qui ne sent pas sa place, qui semble presque transparent
je me suis longtemps vécue comme ça, ayant l'impression d'être presque dans un monde parallèle à celui des autres gens
je pense à présent qu'il y a besoin de passer à de la matérialité, et faire vivre les rêves au lieu de les laisser enfouis
et vivre, vivre à plein !
je ne sais pas si le monde est petit ou grand, ce que je crois c'est que chaque personne est un monde en elle-même, ressemblant au macrocosme dans son entier
Bienvenue au Club des mélancoliques ! T'es pas seul , mais sûrement à part , comme moi , les mélancolies n'ayant pas les mêmes causes...A+
Merci de ton passage chez moi yoyostereo. Je viens de lire ton texte. Il me touche. J'ai mis également un texte sur mon père hier matin. Pas toujours facile à gérer l'absence d'un père...
J'ai fait un petit tour chez toi, et j'y ai vu encore d'autres très beaux textes, pleins d'émotions. Et des dessins, des peintures, des sujets qui m'intéressent aussi + tout le reste : poésie, photo, etc. Il est sympa ton blog. Je reviendrai m'y balader.
Bonne soirée à toi. A bientôt.
merci de ton passage sur mon blog,je te souhaite la bienvenue.
cela m'a permis de connaître ton blog qui est très beau même si je n'ai pas tout vu.
Seulement à lire ce texte qui me touche,jepense comme
valisneria.
je te dirais vis au présent et fonce vers tes rêves car cela ne sert à rien de repenser au passé.Tu rencontreras quelqu'un qui t'aimera tel que tu es.
bye et je reviendrai lire tes beaux textes et voir de plus près tes beaux dessins.
Bonne soirée et A+
bonjour, yoyostereo. Je répond à ta visite sur mon blog. Je vois que tu dessines toi aussi, j'aime beaucoup. Je te trouve bien triste dans ce texte, saches que tout être vivant a sa place sur cette terre, et qu'il a forcément son rôle à jouer... Il suffit parfois d'une toute petite étincelle pour que l'on reprenne gout à la vie. Bisous, Babeth.
Tu écris bien, ici c'est pour ton père... mais c'est plein d'émotions. J'ai la chance d'avoir encore mon père mais je comprends ceux qui n'ont pas cette chance car il a un rôle à jouer. Son rôle est très important et l'on s'en rend compte seulement quand il n'est pas là.
P.S. - mes vacances se sont bien passées. Merci pour ton passage et bon dimanche.
Plus on vieilli et plus on se reproche de nos familles ,les souvenirs des disparus nous hantent ,on aimerait faire un retour en arrière ,il nous faut transmettre l'amour reçu , à ceux qui sont là ,merci pour tes mots et ta visite chez moi ,