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Chronique - Page 2

  • Cités-Jardins 1

    Enfant de banlieue rouge. Cités-Jardins - Initialement bâties dans les années 30 pour accueillir le flot de familles montés de la campagne sur paris… les Cités jardins de Champigny ne trouvaient pas d'acquéreurs car sans transports… Alors une part de ces cités furent peuplées par les Gardes Mobiles… l'autre par les ouvriers issus de toutes les provinces françaises… quelques italiens et quelques espagnols fuyant le fascisme.
    En quasi pleine campagne, a une quinzaine de kilomètres de paris, un kilomètre du centre ville, la Cité jardin est composée de petites maisons de briques rouge assez géométriques, sans salles de bain, le minimum… un jardin car l'époque était à la crainte de la tuberculose, et les architectes de l'époque, s'inspirant des expériences de Vienne et de l'Angleterre envisageaient pour l'ouvrier, une vie saine, aérée et collective… autour de ces petites maisons avec jardin, des immeubles de 5 étages, bâtis aussi à l'économie… et préfigurant le modèle d'architecture utopique où chaque cour d'immeuble communiquait avec d'autres… ou le lieu de vie devenait aussi une sorte de place du village et un terrain de jeu extraordinaire pour les enfants que nous étions…
    Au début des années soixante, les familles qui le plus souvent étaient là depuis la guerre et l'après-guerre se connaissaient toutes, les enfants de ces personnes, étaient toutes scolarisées par l'unique école du quartier - (Ecole Albert Thomas, le même qui inaugura cette école ci avec Louis Loucheur qui avait fait une loi sur les cités jardins.) - Ou tous mes frères et ma sœur sont passés. Ces familles étaient toutes, une sorte de représentants de cette "aristocratie ouvrière" et la foi en l'avenir et la confiance en son travail étaient une sorte de guide dans la vie… Les Cités étaient un village… pas de différences entre nous… le racisme n'existait pas. nous étions ouvriers et cela était loin d'être honteux, mais même un fierté. grâce aux travail de mon père - chef de chantier - nous mangions et allions à l'école.
    Derrière la voie ferré, c'était la campagne… entre Champigny et Villiers, une lande, des maraîchers et des jardins d'ouvriers… Un bidonville, des Manouches, des Portuguais (au moins ils n'étaient pas dans des tentes) leur vie était misérable, mais l'avenir était là ! A force de patience et de travail, ces portuguais bâtirent en s'entr'aidant de belles maisons sur ces mêmes terrains…
    En descendant le "youyou" nous trouvions La Marne qui, le dimanche était un lieu de promenade… jusqu'à Chez Gégène. Là même ou dans cette eau verte j'appris seul à nager. J'allais tres souvent sur cette rive, m'amusant sur les nombreuses barques que laissaient les pêcheurs. Aujourd'hui il n'y en a plus.

  • Paridis sur terre

    Pour aller à Paris de Champigny, à cette époque, deux solutions s'imposaient… traverser tout Champigny sur toute la longueur jusqu'à la gare SNCF de Champigny-La Varenne, (qui allait jusquà la Gare de la Bastille… précisement là ou se trouve à présent l'Opéra. Cette ligne est devenue le RER. Ou prendre le Bus 106 qui allait de l'églaité jusqu'au Château de Vincennes… Un bus à plate-forme TN4H, on y accédait par la plate forme arrière, assez basse, elle rasait presque le sol…Lorsque le bus démarrait, on pouvait encore y monter en plein-vol… un contrôleur était en permanence à l'arrière, décrochait la petite chaînette gainée de cuir et vous poinçonnait votre ticket (il était tout fin jaune, et détachable d'un carnet en accordéon… j'en possède encore…) j'était fasciné par la machine à composter en métal de ces monsieurs, j'ai toujours rêvé d'en posséder une. on y introduisait le ou les ticket et on tournait une manivelle et le ticket était imprimé… donc composté. Ensuite ou on restait sur la plate-forme, et l'on prenait le fais,ou l'on entrait et on s'asseyait sur les jolis bancs en bois… le sol de ces bus etait fait de lattes de bois. les parois en métal crème avec des motifs jaunes et gris me semble t'il… sûrement mon premier choc graphique. Le conducteur était dans une cabine a part située à l'avant du bus décentré sur le côté gauche, ils avaient de belles vestes en cuir assez épaisse - pas de chauffage!!) et leur siège était tres enveloppant… leur petite cabine me fascinait aussi.
    Une fois passé le pont de Joinville, nous arrivions par le bois de Vincennes jusquà la station terminale de la ligne 1 le Château de Vincennes… le trajet me semblait tres long et c'était une aventure pour moi… Le pavé était rude et nous étions secoués sur ces jolis sièges de bois…
    Ensuite le métro… à l'entrée un ou une poinçonneuse vous perçait votre ticket à l'aide d'une pince… vous accédiez ensuite sur le quai… si un métro arrivait, une épaisse porte automatique vous barrait le passage, pas question de passer tant que le quai n'était pas vide… L'éclairage était moins vif que maintenant… les biseaux du carrelage servaient à renvoyer la lumière jaune des ampoules. Une rame de métro Sprague thomson arrivait avec sa belle couleur verte. Outre le machiniste qui le conduisait, un home était dans le wagon de tête employé à ouvrir ou fermer les portes… ces gens là étaient respectés…
    Dans un fracs d'enfer, le métro roulait, dans le noir du tunnel, par les fenêtres éclairés quelques rares pub…" du bon, dubon, dubonnet" les chaussettes Phildar… Les sièges en bois était aussi inconfortables que nous étions secoués…
    je regardais défiler les rails et derrière la vitre je rêvassais et imaginais que tout était un décor mis en place spécialement pour moi…
    Cela quand ma maman m'emmenait parfois lorsqu'elle avait à faire à Paris… Ce qui était pour moi une expédition en terre inconnue… Généralement nous finissions à "la Samar" et je regardais les petits chiots à l'étage qui en vendait, je me perdais dans les rayons, et pour qui connait le superbe film "Bebert et l'omnibus" (avec Higelin ado!) c'est exactement l'époque et l'ambiance de ces moments perdus du paradis mon enfance.
    C'était les années soixante…

  • Do It !

    Il y a bien longtemps… au sortir de mes années babacoulistiques, j'accompagnais un ami qui comptait acheter du teuch…
    moi mon éthique à toujours été de ne jamais en acheter, de ne pas prendre d'habitudes, je fumais tres modérement, ce qui n'était pas forcement le cas de mes amis…
    je reconnais ma jeunesse dans le film de Klapisch "Le péril Jeune", j'ai vécu quasiment la même ambiance et les mêmes situations…
    Donc ce pote, Lycéen doué pour le dessin et assez planant fumait beaucoup, avec lui et ses potes, j'aimais bien faire la fête même si j'étais moins délire qu'eux… j'ai toujours eu de la distance sur les choses…
    Il m'emmene du Côté de la Gare de lyon ou il y avait des squatts à cette époque là… le quartier quasi insalubre n'allait pas tarder à être rénové à coup de bulldozer et de béton…
    L'Ilot Châlon… Nous arrivons, et à l'entrée de ce vieil immeuble une armoire à glace nous toise et s'informe de notre destination… il nous laisse passer… un escalier sombre, les marches bancales, la rampe graisseuse… à l'étage, nous devons montrer pattes blanches à un black qui nous laisse passer lorsque nous lui disons qui nous venons voir…
    encore un étage et re-control…
    là nous arrivons devons la porte et nous entrons… dans une pièce, une rangée de blackos alignées en rang sont là silencieux… sur les murs des poster pronant la révolution. Une photo de Bob Marley… les couleurs rasta… le mec qui vit là nous parle relativement hautainement… dans la discussion je crois comprendre que l'argent du shit servira à la révolution (forcément) armée… j'en veux à mon pote de favoriser indirectement la violence. la transaction dure deux minutes, lorsque nous redescendons, les vigiles sont invisibles…
    J'en avais assez de ces fêtes ou l'on ne faisait que fumer… de ses potes qui méditaient ou prennait des space-cake en écoutant Mahavishnu Orchestra, ou les chants des lamas thibetains… je trouvais cela trop folklorique et vain…
    Les sex-pistols arrivaient, et l'énergie aussi… avec le punk le retour du Dadaisme et de la créativité… Do It Yourself… je coupais mes longs et beaux cheveux et ces amis là me mirent de côté… là ou j'allais le vent était plus frais, la révolte punk, pas encore récupérée par la dope et les publicitaire, était plus drôle, elle ne dura que quelques mois mais intenses…
    Là je me dis qu'apres ces années de fêtes et de dilletantisme, il fallait que je fasse quelque chose de ma vie… J'aillais donc voir là ou j'avais à faire… ça n'a pas été facile, mais j'y suis allé de bon cœur.

  • Bang!

    j'étais invité à une soirée… je ne savais pas où j'allais, ni chez qui…
    Plutôt par curiosité et désœuvrement… j'y allais "pour voir"…
    C'était une soirée douce d'été… et j'étais content de sortir un peu…
    J'arrive… bizarre ambiance… que des mecs… des zarbi, des biens, des craignos… de tout… l'apparte est rempli de saladiers pleins de préservatifs, une forte odeur de sperme… je suis tombé dans une fête homo ?
    Nan nan… on attends quelques demoiselle… j'apprend qu'en fait je suis tombé dans un gang bang… Et tous ces mecs pour satisfaire ces dames… je me demande ce que je fais là… la plupart de ces dames ne pourront pas venir… je fini par me dire que je n'avais rien a faire ici… je reprend mes cliques et mes claques et je descends l'escalier… à ce moment une dame plutôt jolie monte, je la croise, elle me sourit, à l'étage une bonne vingtaine de mecs l'attendent, la bite sous le bras… Elle va en avoir du travail !!!!
    je repars songeur, et finalement pas mécontent de rentrer.

  • 1985

    A l'arriere des taxis, elle prenait ma main,
    dans la pénombre percée par les lumières
    des néons et par les feux tricolores,
    et sous sa jupe me montrait le chemin.
    Dans ma tête virée de bord, résonnait
    d'Electric Callas, de marie et les garçons,
    les accords et les fuzz désacordées
    les larsens et la noirceur électrique.
    Perçant la trame de ses collants, frayant
    sa minuscule culotte, je l'embrassait
    tandis que mes doigts s'envolaient,
    pianotaient maladroitement en elle.
    A l'arriere des taxis, elle prenait ma main,
    et sous sa jupe me montrait le chemin.
    Sa main indiscrète infiltrait la braguette
    ou par la ceinture de mon jean, sans gêne
    elle caressait mon gland, et je l'embrassais.
    ma tête chavirée, virée de bord,
    le ciel de paris tournait, comme mon doigt.
    A l'arriere des taxis, elle prenait ma main,
    et sous sa jupe me montrait le chemin.

  • la patience

    De mes grands mere, de ma mere, j'ai hérité de la patiente
    attente des femmes de terre neuvas, qui, espéraient le retour
    apres des mois d'absence, de l'homme de mer, des hommes.
    Les longs mois, les années , les femmes qui ne se mêlaient pas
    aux gens de terre, qui les prenaient pour une sous-race.
    Ceux, pour qui les marins qui, sobres en mer,
    n'étaient plus que ceux qui à quai , buvaient, festoyaient
    bruyamment avant que la mer ne les reprennent et ne les gardent.
    les femmes qui attendaient le retour du bâteau, ces quais en pleurs
    et ces enfants, en fleurs, ésseulés sur les galets, sur les falaises
    derrière la jetée, la raison de leurs solitudes conjuguées.
    Ceux qui ignoraient tout de la vie de ces marins perdus dans le froid
    bleuté des mers du nord, et qui vivaient au sec, chaudements vêtus,
    ignorant des peurs, de la patience et de l'impatience,
    ne firent pas de cadeaux à ma famille fécampoise.
    Lorsqu'un aufrage arracha Joseph leleu, capitaine au long-cours
    aux siens, ma mère décida que jamais ses enfants ne vivraiant de la mer.
    Ma mere quitta la mer, mon pere l'enleva à son trafiquant de fiancé
    ils vinrent à paris, loin de la mer, leurs enfants ne risquaient de devenir marins…
    L'apres- guerre était à la reconstruction, mon pere de charpentier de navire devint maçon
    puis chef de chantier, il était sur les routes là ou étaient les chantiers, ma mere l'attendait…
    nous aussi… et, j'appris la patience et l'attente…

  • Souvenir incomplet

    Enfant, j'allais peu à la maternelle, je pleurais tant que ma sœur ou ma mere renonçait à m'y envoyer, je me cachais aussi à l'heure de partir, tellement bien que je finissait par rester a la maison… ma mere ne travaillait pas…
    Tout petit, environ 4 ans ? je dormais… probablement une sieste… un souvenir un peu flou qu'il me reste de cette époque… en apparence insignifiant, pourtant il est très présent, je m'éveille, la maison est silencieuse… la porte de la chambre fermée… je traverse le couloir et ouvre la porte du petit salon-salle à manger… ma mere parle avec le type des bons de la Semeuse (en fait les bons de la semeuse étaient une sorte d'épargne… j'ai eu ma premiere mobylette avec l'argent économisé et donc payé avec les bons de la semeuse…). Je crois - mais n'en suis pas sur - que je ne suis pas content… voilà, fin du souvenir… j'en sait pas plus, mais pourquoi ce souvenir est'il si présent? que pouvais-je penser à 4 ans?

  • bien gentil…

    hier soir, quelques collegues sont venues à la maison me fêter à l'avance mon anniversaire… petite soirée très agréable et l'occasion de les voir sous un jour différent de la représentation à l'agence, bien papoté, bien rigolé et le champagne aidant, les langues se délient et s'envolent… soirée tres tres agréable et légère… ils ont eu la gentillesse de m'offir un joli sweat rayé noir et rouge et un joli tee-shirt écris en portuguais ou il est écrit "le meilleur de la vie sont les choses simples" je les a trouvé particulirement gentil à mon égard.
    je n'ai pas toujours été gentil, je ne sait pas très bien l'être… pourtant on me considère comme qualqu'un de gentil. à une époque la gentillesse était assez déconsidéré, la mode était au cynisme… on disait "bien gentil" pour une personne un peu simple, et je n'ai jamais aimé cette expression… au contraire je trouve que la gentillesse - la vraie - pas la mienne - est une grande valeur humaine, une grande qualité et j'admire ceux qui ont cette générosité, cette élégance vis à vis des autres…
    aussi lorsque - moi - je dis bien gentil, dans ma bouche c'est un compliment…
    je suis entouré de personnes dont j'aime la gentillesse et dont j'apprecie l'amitié… et je leur suis reconnaissant.

  • All you need is LOVE

    sur certains blogs, en reponse a l'actualité que j'ai suivi de tres loin cet été et qui semble avoir été déplorable, je vois fleurir çà et là des propos ou anti semites ou islamophobe (en fait plus arabophobe en realité) bon… a qui le prochain ? quand cesserons ces stupides reflexiosn d'un autre temps… je ne sait ce qui a declenché ces putains de guerre à la con… mais je sait que les peuples meurent des deux côtés, des innocents généralement… que des saluds sous pretexte de religion, de guerre économique, de petrole, s'enrichissent sans scrupules, Qui vend ces armes qui tuent ? qui les fabrique? qui a intérêt que sans arrêt des peuples se detestent, qui met de l'huile sur le feu ?
    les salauds sont des deux côtés, c'est certain… cela on le sait, alors, laissons les s'affronter entre eux et occuppons nous des gens bien, ceux dont on n'entends pas la voix, les israeliens pacifiques, les arabes de bonne volonté, tandis que certains detruisent c'est tellement plus simple que de bâtir une paix durable et tellement plus lucratif… (combien de benefices tirent de cette guerre les industries de l'armement ?)
    nous devons travailler à notre niveau à un monde meilleur, CREER, construire, faire preuve d'imagination, de comprehension, d'écoute attentive de l'autre…
    Detruire, critiquer, hair, c'est tellement plus simple,
    prendre le temps d'ecouter, faire un pas vers l'autre, lui tendre la main, pardonner, echanger, bâtir, imaginer… ça demande un effort, mais cela coute moins que la destruction et ça en vaut la peine…
    faites l'amour, pas la guerre…
    All you need is LOVE !!!!

  • confusion des sentiments

    j'étais jeunot… j'avais tout mon temps, je trainais avec mes potes de Villiers-sur-marne ou de Champigny, je n'avait que cela à faire, j'allais les voir à leur lycée, j'en profitais pour faire connaissance avec leur copine… malgré ma timidité exacerbé, j'avais quelques amourettes…
    un jour une amie d'une amie fêtait son anniversaire du côté de Chennevieres, à la maison de ses parents sur les bords de marne…
    ma copine me dit… "cette fille là, tu lui plait, elle aimerai sortir avec toi" ah bon? elle est mignonne je pensait…
    alors je vait vers elle… et comme je suis timide, je lui parles a peine et l'embrasse… et du coup nous sortons ensemble quelques semaines…
    En fait… la fille chez qui nous étions - absolument charmante et plus que sympa se met à picoler et veut se jeter dans la marne… un de mes copains, bon âme vint à son secours et ils sortent ensemble, ils resterent quelques années ensemble… quelques heures après j'apprends que je me suis trompé de fille et qu'il s'agissait de cette jeune fille là qui me plaisait énoormément… A chaque fois que nous nous vîmes, il y avait un désir latent de part et d'autre… Nous ne sommes jamais sortis ensemble et j'ai toujours eu le sentiment que si j'étais sorti ce jour là avec elle, que ma vie en aurait été changée…

  • Un ami

    jacky est un vieil ami… du genre avec lequel nous avons fait les 400 coups durant l'adolescence, l'ami qu'on admirait en silence… cela, je ne lui ai jamais dit… on ne se voit plus que rarement, dommage…mais je sait toujours ce qu'il devient, c'est vrai qu'à present il vit en Mauritanie, son épouse travailant pour l'ambassade de France, il est souvent hors frontière…
    Il avait déjà un talent d'écriture, et à présent je re-découvre son talent pour les arts, qui, lorsque nous faisions ensemble des BD, était, comme le mien a l'état naissant… depuis il semble bien que son talent se soit affirmé…
    j'espère que ses peintures et sculptures vous plairont autant qu'à moi… visitez-le, il le mérite.

    http://www.jackybeaslay.com/topic/index.html

  • Polyandrie

    voyons voir…, si un homme dans certains coin du globe à le droit d'être polygame, on peut se demander pour quoi la femme n'aurait pas le droit d'avoir plusieurs mari? ce serait une façon de retablir une injustice… non?

  • La femme est l'avenir de l'homme

    pourquoi les prophètes sont toujours des hommes? une diablerie ça! bizarre!!!!
    si les prophètes étaient des femmes; le monde en serait radicalement transformé…
    si le diable existait il aurait inventé la religion et fait des prophètes uniquement les hommes, et son message avec tout ce qu'il faut de sagesse populaire et d'ambiguîté afin que chacun puisse avoir sa propre interprétaion des textes…
    Et là dessus un bon verrouillage idéologique afin qu'on ne puisse ni remettre en question ces dits textes, ni le faire évoluer… des paroles d'hommes dans un monde d'homme…
    Sans aucune constestation possible… et comme leur meilleur des esclavagisme est celui librement consenti… faisons leur aimer leurs maîtres…
    La soit-disant toute puissance de dieu au service du pouvoir dominant… un outil précieux pour dresser les peuples contre les peuples, et les hommes contre les hommes…
    le diable aurait fait un excellent bon travail… s'il existait…
    et Jésus femme aurait été une bonne avancée, mahomet femme n'aurais pas été un guerrier, elle aurait eue d'autres préoccupations, plus vitales, plus rationelles, plus sages…
    Le jour où les femmes reprendront ce qui leur est dû, où ce monde aura d'autres préoccupations que les intérêts pétrolifères ceux là mêmes qui sont derrière ces histoires de religions et que les sordides marchandages d'armes, on s'apercevra que la gestion de la planète fonctionnera beaucoup mieux, que le monde sera meilleur… la femme est l'avenir de l'homme dit Aragon et je suis assez d'accord avec lui…

  • Ceci n'est pas une pipe… (magritte)

    histoire vraie! ma dentiste d'alors etait une jolie jeune femme… elle me traitait depuis un petit moment dans ce cabinet pres de la place Voltaire. Tous les 6 mois, j'avais une nouvelle dentiste, elles partageait le cabinet avec un chirurgien dentiste cinquagenaire, elles étaient généralement jeunes, je ne sait pas ce qui se passait mais le turn-over me semblait important…
    Ce matin là, j'avais une molaire à soigner, (je devrais envoyer mes factures de dentiste à Haribo, la Generale sucriere, et Grevais danone dont j'ai été un trop fidele client) … assis sur le fauteuil, je l'entendais discuter avec son assistante et je comprenais qu'avec son petit ami c'était terminé depuis la nuit précédente… j'écoute à moitié, mes mains serrait déjà le fauteuil alors qu'elle n'avait rien commencé… je prévoyait la douleur… la fraise… j'ouvre grand la bouche… j'essaie de lui faciliter le passage… evidemement ca devait être une dent de sagesse puisqu'elle me demande d'ouvrir plus grand… je m'effectue… au bout de quelques instant elle me lance… "Mais ouvrez la bouche plus grande! ah làlà!… Si vous étiez une fille vous ne pourriez pas faire de bonnes pipes…"
    Un peu interloqué, je ne pipe mot!
    j'ai pas trop su comment je devais prendre cela, je suis sorti du cabinet comme si de rien n'etait… comme à l'accoutumé toujours correct… mais j'aurais bien aimé une petite pipe, moi…

  • émerveillement

    A l'instar des surréalistes pour lesquels j'ai beaucoup d'admiration, je tient l'émerveillement pour une des plus belles choses de la vie… ce merveilleux qui tient à si peu de choses et d'où naît de multiples sensations et des flots de folles pensées … En amour, une personne ordinaire se vêt de plus beaux atours, un visage devient rayonnant et lumineux, sa peau nous donne frissons et ivresse… et son image reste gravé dans nos pensées des jours durant… chaque geste est l'élégance… chaque mot résonne et devient musique… sa voix est mélodie… et ses paroles de l'or… je ne suis pas éloigné du regard de Breton lorsqu'il croisa Nadja… Ceux qui ne serait pas touchés par ces sentiments perdraient beaucoup… une part d'eux même resterait ombre et nuit noire… pluie glaciale dans la nuit…
    l'émerveillement mêlé au merveilleux sens amoureux nous ouvre les yeux… et nous ouvre au monde…

  • Le vent

    Sous ses pas dansaient la rue, elle était comme le vent
    elle glissait sur les pavé, au loin je la regardais…
    son port droit, son magnifique visage, ses fines chevilles
    et sa jupe qui flottait au gré de ses pas
    sa beauté me coupait le souffle et je rêvais de l'embrasser,
    du goût de ses baisers, de son parfum…
    A ses pas s'accordaient mon rythme cardiaque
    qui au bout de quelques seconde s'emballait et se figeait.
    Elle semblable au vent, je gravais dans ma memoire
    les boucles de ses cheveux, la dureté de son regard
    et la beauté de sa souffrance… je lisas en elle sans la connaitre
    sa vie, et je la désirais… je voulais qu'elle soit heureuse
    je voulais qu'elle me dise tu, mais la laissait continuer sa route,
    belle, trop belle pour moi…
    sans qu'elle sâche qu'à chaque fois que je la croisait…
    je me disais… demain…

  • Carpe diem!

    C'était il ya déjà deux mois, après des années, ou je ne pouvais plus communiquer avec ma maman autrement que par sourires, petites caresses sur les cheveux et la joue, à l'âge de 93 ans elle est partie. La dernière fois que je l'ai vue elle était en pleine forme, même si elle ne se levait plus, elle était rayonnante et l'œil vif, elle n'entendait plus alors elle me disait combien elle appréciait les petits gestes de tendresse que je lui offrait, c'était le seil moyen que j'avais trouvé pour la réchauffer, je sentait que pour les anciens , le pire devait être la perte de cette chaleur que sont les baisers et prendre quelqu'un dans ses bras, l'affection… moi et mes frères allions la voir régulièrement et nous avons souffert de la voir ainsi, même si la vieillesse n'est pas une maladie. je devais aller la voir le jour suivant… la nuit de samedi à dimanche je rêvait d'elle, je fit souvent des rêves très particuliers, ils sont plus "épais", plus denses, et lorsque je fait ces rêves là - qui ne sont pas les rêves ou tout se passe par association d'idées… des collages d'images… - durant le rêve je "sait" que je doit me souvenir des détails de ces rêves, et qu'à mon réveil ils auront une signification et une importance pour moi… ce qui, en général est le cas, ils agissent en tant que "révélateurs"… Ce rêve là était encore d'une autre nature… ma maman "vint" me voir afin de me dire qu'elle s'en allait… je n'étais pas d'accord, je lui dit que je voulais qu'elle m'attende et que je voulais absolument être à ses côtés à ce moment là… rien a faire, elle avait prise sa décision et était déjà partie… même si pour moi la mort ne signifie rien (vraiment !) dans mon sommeil je pleurait un peu… peut-être plus pour évacuer la tension. la vie quotidienne fit que ce jour, là malgré l'impression que m'avait laissé au réveil ce rêve, je n'allais pas la voir. Le soir, un de mes frères m'appela, au ton de sa voix, je compris tout de suite… je tachait de le réconforter le mieux que je pu… j'appelais ensuite ma sœur, je leur racontais mon étrange rêve et je regrettais de ne pas l'avoir écouté car je l'aurais vu sans doute juste avant qu'elle ne parte…
    Ces rêves, ces intuitions, sont notre langage et un territoire inexploré de nous même, ils ne sont ni magiques, ni soufflés par quelque divinité… ils sont de notre conscience… La science ne les a pas trop étudiés car pour l'instant seuls les charlatans en font leur fond de commerce.
    La mort ne signifie pas grand chose pour moi, ma maman, est en mon cœur, très présente et et je pense qu'il n'y a rien après, comme il n'y avait rien avant notre vie… et s'il n'y a rien, c'est que la mort n'existe pas.
    Seuls compte les vivants et le sentiment que nous avons d'être vivant et pleinement en vie, et nous nous devons d'être heureux ou à la recherche du bonheur pour nous et ceux qui nous entourent et que nous aimons… Le reste n'est que théorie et prospective…

  • Premiers émois

    C'était l'heure d'affluence, je rentrais des cours, il m'arrivait de faire un petit détour avant de rentrer, et je ne prenais tout de suite le RER… je me retrouvais dans une rame bondée… j'étais tres jeune, je crois… le metro était vieux, vert et sale… bruyant, les banquettes étaient en bois, et sur les portes d'un jaune bizarre de jolis entrelac que j'aimais détailler… une seule barre à laquelle se raccrocher lorsque la marée humaine montait… je m'y retrouvais coincé et essayais de m'y maintenir… une tres jolie femme de quarante ans (une femme!) y mit sa main au dessus de la mienne… a quelques millimetres, je sentais confusement la chaleur de son corps contre le mien… perdu dans la marée humaine, celle des travailleurs qui rentournaient chez eux… les parisiens, les banlieusards… moi lyceen ou collegien… je me sentait fievreux… et sa main douce et chaude touchait la mienne, sans doute poussée par les autres mains de ceux qui cherchaient à se stabiliser dans ce cahotique métro… je n'avais pas de place pour me soustraire à ce delicieux contact et je me sentait delicieusement oppressé… je sentais bien que nos mains ne devaient se toucher, sa main était insistante, et je commençais a perdre le souffle, je le retenait et n'osait plus la regarder, je regardais en face de moi, les yeux cloués sur les noms de stations, l'oeil rivé a cette ligne… ses doigts lentement, prudemment et résoluments recouvraient les miens, mes doigts se laissaient faire, je n'osait prendre cette main, elle finit par recouvrir cependant totalement la mienne, et nos doigts s'entremelérent et c'était délicieux et des bouffées de chaleur m'envahissaient, je en savais pas ce que j'espérait, j'avais envi, je bandait et me sentais couler… nos doigts étaient caresses, désir et ce seul contact me troublait… j'avais le vertige et le souffle coupé. Les stations passaient je m'accrochais a cette barre, comme si j'allais me noyer, chahuté par les nouveaux arrivants, je ne voulais pas la perdre… perdre ce divin contact… une correspondance et tout le monde descendit, elle disparu, je me retrouvait seul, le feu aux joues, j'aurais tant aimé qu'elle me prenne par la main et m'emporte…

  • C. H.-G

    elle était mes 16 ans, elle me professait le français et ces murs de l'école Boulle, où je me sentait rétrécir, elle m'emportait loin de ma banlieue, m'ouvrait le monde et l'univers.
    elle me remarqua, me distingua, et elle fut la première à me donner ses caresses, ses baisers, (je me souviendrais toujours de ce porche où elle m'embrassa, ce que je n'aurais jamais osé faire alors que j'étais son élève) et à me parler… j'étais fier de ses luttes féministes, de ses écrits dans "Les temps modernes" de sa signature dans le "Manifeste des 343 salopes" et de son univers de paillettes, de strass et de ses amitiés à visage de Bowie et Eno…
    je ne me senti pas le droit de rester et je parti… c'etait trop beau pour moi… elle 37 moi 16…
    comme ces gens qui me presentèrent à Jean Marais, à Dali, Allain Bougrain-Dubourg, alors que je n'avais que 13 ans. Mes origines ouvrières d'une cité de la ceinture rouge, ne me donnait pas le droit d'exister en ce monde là… je ne restait pas, j'étais invité, et j'étais fasciné et je me dit que plus tard peut-être je serais de ce monde… je le mériterais, j'étais trop jeune pour comprendre la chance que j'avais, L'empreinte que m'a laissée C. H.-G. est là et je lui suit redevable… je suis ce que je suis en partie grâce à elle… je regrette qu'elle ne le sâche pas

  • Utopia

    Libre penseur, athée, je conjugue les défauts de mes qualités… j'apprécie la gentillesse, l'humour et la tendresse, le regard que je porte sur le monde est l'émerveillement, et malgré les guerres, les religions (l'obscurantisme et la superstition !) la soif du pouvoir, et l'état de la planète je reste convaincu qu'aux hommes de bonne volonté tout est possible… nous nous battons pour un monde meilleur, un monde ou l'amour, la fraternité ont un sens… en espérant que les lumières soient et demeurent, que les droits de l'homme passent aussi par celle de la femme et des enfants, que les pauvres et les démunis vivent mieux et que les nantis donnent un peu plus… que l'on cesse ce prosélytisme qui consiste à dire que qui ne pense pas comme nous a tort et qu'il faut l'abattre pour que le monde soit tel que nous l'envisagions, que l'on cesse d'asseyer de convaincre par les bombes et si cela ne suffit pas par la terreur et la pression… ceci appartient au passé… c'est le monde réel dont nous avons besoin, celui ou chacun bâtit une petite parcelle du futur, et ou nos efforts ont un sens… un monde reel ou tout ce qui sépare n'a pas de sens, il manque à notre époque des visionnaires, des Gandhi, des Einstein, des Picasso, des grande âmes généreuse et il ne reste des utopies que la religion vidée de son sens et utilisées par des gens sans scrupule, religieux (ou prétendus tels), maffieux, politiques et terroristes… ayant choisis la solution de facilité… la terreur et la pression, mais le monde n'est pas fait à leur image et toujours nous resisterons, toujours nous irons vers la liberté, la création sans censure, les lumières et vers l'autre…


    sinon à par cela… un truc sympa… participez à la campagne "La vie est belle"
    http://www.lafraise.com/blog/2005/11/larme_des_25000.php