Il y a bien longtemps… au sortir de mes années babacoulistiques, j'accompagnais un ami qui comptait acheter du teuch…
moi mon éthique à toujours été de ne jamais en acheter, de ne pas prendre d'habitudes, je fumais tres modérement, ce qui n'était pas forcement le cas de mes amis…
je reconnais ma jeunesse dans le film de Klapisch "Le péril Jeune", j'ai vécu quasiment la même ambiance et les mêmes situations…
Donc ce pote, Lycéen doué pour le dessin et assez planant fumait beaucoup, avec lui et ses potes, j'aimais bien faire la fête même si j'étais moins délire qu'eux… j'ai toujours eu de la distance sur les choses…
Il m'emmene du Côté de la Gare de lyon ou il y avait des squatts à cette époque là… le quartier quasi insalubre n'allait pas tarder à être rénové à coup de bulldozer et de béton…
L'Ilot Châlon… Nous arrivons, et à l'entrée de ce vieil immeuble une armoire à glace nous toise et s'informe de notre destination… il nous laisse passer… un escalier sombre, les marches bancales, la rampe graisseuse… à l'étage, nous devons montrer pattes blanches à un black qui nous laisse passer lorsque nous lui disons qui nous venons voir…
encore un étage et re-control…
là nous arrivons devons la porte et nous entrons… dans une pièce, une rangée de blackos alignées en rang sont là silencieux… sur les murs des poster pronant la révolution. Une photo de Bob Marley… les couleurs rasta… le mec qui vit là nous parle relativement hautainement… dans la discussion je crois comprendre que l'argent du shit servira à la révolution (forcément) armée… j'en veux à mon pote de favoriser indirectement la violence. la transaction dure deux minutes, lorsque nous redescendons, les vigiles sont invisibles…
J'en avais assez de ces fêtes ou l'on ne faisait que fumer… de ses potes qui méditaient ou prennait des space-cake en écoutant Mahavishnu Orchestra, ou les chants des lamas thibetains… je trouvais cela trop folklorique et vain…
Les sex-pistols arrivaient, et l'énergie aussi… avec le punk le retour du Dadaisme et de la créativité… Do It Yourself… je coupais mes longs et beaux cheveux et ces amis là me mirent de côté… là ou j'allais le vent était plus frais, la révolte punk, pas encore récupérée par la dope et les publicitaire, était plus drôle, elle ne dura que quelques mois mais intenses…
Là je me dis qu'apres ces années de fêtes et de dilletantisme, il fallait que je fasse quelque chose de ma vie… J'aillais donc voir là ou j'avais à faire… ça n'a pas été facile, mais j'y suis allé de bon cœur.
Jerry Rubin
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Do It !