la maison est fermée jusqu'au 20 août. A tres bientôt
je pars pour l'Italie. je vous embrasse et profitez bien de l'été.
-
-
juin76
j'ai fait vœux de ne jamais toucher à une arme, de ne jamais porter d'uniforme, de ne jamais marcher au pas…
Il y avait encore le service militaire… j'avais ma degaine de bab, cheveux longs, des nattes, tunique indienne violette, colliers, bouche d'oreille, khol sur les yeux…
tout a fait le look qu'apprecie l'armée française… ils m'avaient appelé à servir sur les drapeaux…
Hors de question que j'apprenne comment tuer, hors de question qu'on manipule mon esprit, une alternative… l'objection de conscience, tres mal vue à l'époque et qui pouvait mener droit en prison… mes potes avaient eue différentes tactiques pour échapper à un an de service militaire, je devais trouver la mienne…
D. etait resté plusieurs mois sans parler, apres sa reforme, il continua a ne pas parler, des copains étaient arrivés grillés, d'autres avec des papiers médicaux…
J'étais déterminé… je n'y arrivais pas ? pas de problême je montais aussi sec un syndicat de soldat…
UN beau jour ensoleillé de juin, j'allais donc à la caserne de Vincennes, à côté du château, je garais ma mobylette et je pénétrais dans l'antre du diable…
Je m'étais composé un joli personnage, un juin de canicule… j'avais un grand manteau de type trench coat, boutonné jusqu'au col, une echarpe avec des motifs panthere que je portais tout le temps, un ours en peluche qui depassait de ma poche, et j'affichais un regard fixe et pénétrant (mes beaux yeux vert clairs sont parait-il déjà impressionnants) donc je les tenaient écarquillés en permanence, je marchais d'un pas raide et tous mes gestes l'étaient aussi… je pris le dossier que l'on me tendait d'un geste raide, le rempli en essayant de voir si ej pouvais continuer de composer, je ne repondis pas n'importe quoi, mais exagerais certaines choses; je passais les tests, et à al fin demanda a voir le psy…
il me posa certaines questions, j'étais drogué, naturellement je buvais et avais tenté de me suicider plusieurs fois…
tout ceci avec les yeux éqarquillés, mes gestes raides et saccadés, cela dura en fait deux jours…
lorsque je repartis, assez fatigué de tout cela j'avais gagné ma réforme et ma liberté…
je passais l'année qui suivi a faire la fête… l'année qui fut celle de la punkitude. -
L'absence
Mon cœur est une braise
soufflé par un vent polaire.
Porté par quelques brins de paille,
jetés au beau milieu d'une mer en furie.
Ton absence… -
Transe auvergnate
Exils le film de tony gatlif m'a secoué, comme à chaque fois que je voit un de ses films…
Très loin de ma culture de petit banlieusard, j'y retrouve cependant, ceux que je cotoyait sans les connaîtres, les manouches… le sud…
je sentais, sans comprendre Tony gatlif m'aide à comprendre…
La scène de transe d'Exils est bouleversante et intriguante, j'avais entendu parler depuis longtemps de ces transes, dont la fonction cathartique est étonnante, j'ai moi-même assisté a des choses équivalentes, (l'acid) et j'en ressent la puissance et la force… Ce n'est pas dans ma culture, (Normandie - pays de Caux - etretat-Fécamp - famille de marin) dans ma famille, on ne se touche pas, on ne s'embrasse pas entre hommes, la pudeur est forte, la tendresse s'exprime toute en suggestion… mes freres vivent aussi a paris et champigny, nous ne sommes pas loin et nous nous voyons trop peu. Mon pere ne parlais pas a table, un enfant en parlais pas en présence des adultes… longtemps je suis resté silencieux, de mes desirs, de mes mots, ma communication, enfant, était de type non verbale, je boudais, je piquais des crises, mais jamais je ne disait ce que je ressentais, je n'aurai pas été compris…
Je me souviens d'une usine à Montreuil, tres sombre, peu de moyens, cependant des petits groupes alternatifs y jouaient devant un public lycéen et de marginaux, l'heure était Post-punk et souvent les Bérus y passaient, nous dansions comme si notre derniere heure en dépendait, des danses désincarnées, désarticulés, nous oublions nos galères, notre manque d'argent, et nous nous sentions dans une sorte de famille que nous n'avions plus… sans avenir, l'instant présent…
Un été j'allais retrouvé un copin dansun minuscule village d'auvergne… juste quelques maisons anciennes, tres belles, tres simples… un soir il y eut dans le village une soirée potée auvergnate - miam - et dans une minuscule salle deux trois musiciens egrennaient des bourrés… une sorte de biniou - une cabrette - une vieille - je ne suis pas sur que ce soit les bons noms d'instruments… - il n'y avait là que les paysans et quelques gens d'ailleurs mais qui avaient leurs racines familiales dans ce village - et plus l'heure passait et plus je trouvais des analogies entre les punks de montreuil et ces paysans qui dansaient de la même façon, j'haluucinais, c'était frappant, les mêmes attitudes, les mêmes comportements… et je voyais ces paysans du vrai monde rural danser la bourrée d'une façon extatique… (le pinard aidant…il est vrai)
je me disait en regardant ce film magnifique s'il n'y avait pas non plus au fond de nos campagne une tradition de l'extase, de la transe… -
Ni dieu, ni maître, être !
Avant de se crever les yeux
on ferme à la liberté son cœur
On en oublie l'idée même…
Amoureux de leur soumission
revendiquant leur servitude,
Les esclaves…
Avant de se crever les yeux,
l'on revêt voiles et uniformes
Les mensonges des curés,
les mensonges des imams
les mensonges des rabbins,
ces vieilles lunes
d'un règne de terreur
et d'absurdités
de dix-milles années
ont déjà fait taire nos voix
pourtant puissantes,
pourtant justes,
de notre liberté
d'être sans idoles.
Insoumis… Libres. -
7 Tags à l'heure
lilie de la mirlitantouille m'a taguée… je dois donc dévoiler 7 choses que l'on ne sait pas déjà encore à mon propos.
et tagger à mon tour 7 bloggueurs (le choix est difficile et totalement arbitraire, j'aurai aimé tous vous tagger mais je n'ai droit qu'à 7 tags… donc voici pour Azazel, Enriqueta64, Dominique du fleuve et de l'Olivier, Marie-Gabrielle, if6was9, nina de zio peppino, amelimelo, Ulyssa
Mes 7 "révélations"
1 - Mon premier boulot (de vacances) a été laveur de chiens
2 - On m'a présenté à Salvador Dali (j'étais trop jeune (14 ans- et je suis resté muet - de timidité et d'admiration)
3 - J'étais un cancre à l'école
4 - le premier livre que j'ai lu et apprécié était "le roman de renard"
5 - Mes premières amours furent longtemps platonique, elles n'en ont jamais rien su
6 - je suis dépensier
7 - j'ai tendance à être désordre et je lutte contre cette tendance là
8 - j'ai couché avec ma prof de français, j'avais 17 ans et elle 37
9 - je piquai de l'argent dans le porte-monnaie de ma maman
10 - Contrairement aux apparences, je ne suis toujours pas le maître du monde
à vous de jouer maintenant… -
Rêve…
Je ne fait jamais de cauchemards et mmes rêves sont en general idylliques… genre je suis a la plage, l'eau est chaude, il fait beau…
là, non… ce matin je me reveille je suis perplexe… pas impressionné du tout par ce rêve qui est horrible, mais perplexe par ce qu'il raconte et que je n'interprête absolument pas…
Julia, une collegue sympathique doit me rejoindre, je part donc avant elle… J'arrive tres tres tôt le matin genre 4-5 h du mat… je vais dans son bureau car j'ai besoin d'un truc et comme je ne me souviens plus de quoi, je prends en prevision, un post-it, un stylo et un gros feutre noir. Un type arrive - genre premier de la classe, je ne le connais pas, je pense que c'est un stagiaire… au bout de quelque seconde je crois le reconnaitre vaguement… Arrive le patron, sensasion desagreable, je me dis qu'il va penser que vu à l'heure a laquelle j'arrive (normalement j'arrive vers 9h30, là il est tout de même 4h, il pense que je suis venu pour voler des trucs…
Je suis toujours au boulot, mais dans des allées d'entrepot - au lieu de l'agence de pub ou je bosse - j'escalade peniblement un rocher; et je prends en bouche une sorte de cotelette pour la manger, mais celle ci se revele vivante, je veux la recracher, mais impossible de ma bouche coule sans arrêt du sang… j'ai beau cracher je ne m'en debarasse pas…
Un peu comme mon rêve récurrent de poils-fils que j'ai dans le fin fond de ma gorge et que j'essaie d'extirper, je tire, je tire et mes doigts tirent des fils (des poils?) qui n'en finissent pas de sortir du fond de ma gorge…
Je me reveille… fin du rêve…
l'autre nuit je rêvais que mon fils se baignait dans un torrent, comme moi je le faisait a La bourboule, un merveilleux souvenir pour moi - dans la Dordogne, là une gigantesque vague arive et l'emporte, et je ne peux rien faire…
depuis un mois, je ne cesse de croiser des "signes" je suis relativement sceptique vis a vis des signes , je ne veux surtout pas y mettre une attention, mais ils sont trop répétitifs pour que je n'y prête pas attention, il y a surement une lecture a en faire dans mon inconscient que je suis incapable de faire. -
petits matins
Garder en mémoire les chemins qui ont menés aux étreintes
ces abats jours que l'on baisse dans ces chambrettes d'étudiants
ces papiers gras jetés aux pieds des lits, ces déshabillés sauvages
le corps arc en ciel vivant de nuits blanches, ouvert et offert.
Garder en mémoire ces yeux mi-clos, au point du jour,
sur des cafés amers, ces baisers globe-trotters, d'escapades nues
de pains chocolits, sur des désirs croissants, les baisers en miettes
de pain qui trottent encore dans les têtes… et que l'on aimerait en corps -
Soirée
Les apparences luttent contre la présence.
entre l'annonnement et la parole, hésitante
entre les murmures et les criants mots sussurés…
les regards courbe, ciselés d'un peu l'espoir.
Ces yeux fluides détaillent scannérisent geste
et mouvements de lèvres. port de tête, coiffe,
attitudes et décodent vêtements et accessoires…
Se frolent les corps, les paroles jaugent l'autres
les mots se font du ping pong, on échange
on se montre sérieux, on se montre plaisant
on rit, on se rapproche, on recule, on se touche
on fuit pour trevenir, chassé croisé, regards…
Pas de deux, danse, ivresse et élévation.
On parle, on refait le monde, on tébuche
sur de grandes idées alors on plaisante.
L'autre est là
En pensant choisir, l'on est choisi.
On pense embrassé et l'on est embrassé.
C'était un soir en décembre.