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  • Miels

    soixante neuf douceurs
    nos deux corps humides et tièdes glissent
    l'un dans l"autre en un interminable baiser
    soixante neufs plaisirs en apnée
    frottements des chairs
    soeuyx des nectar qui fondaient dans nos bouches
    nos lèvres qui se désaltèrent nos yeux qui brillent
    nos soufflent qui bercent et nos soupirs qui rythent en canon
    goûter ton désir boire ton ivresse que ma langue atteigne ce bouton d"or et déjà savoureux
    pointe dressée en une glaveur au gré de mes faveurs
    explorer le paysage symphonique de ton corps surfer dans les vagues de ton plaisir rebondir sur tes gemisements
    et adorer le cri qui naît dans ta poitrine et caresser mes oreilles
    feuillement contre feulement froissement des draps
    claquements des peaux douceur des charmes
    je te désir
    fleur du mal! mon bâton ivre des rimes et sentiments
    je me glisserais vers toi te déroberai un baiser
    nos langues telephatent et s"allongent dans nos bouches entre ouvertes se déploient se caressent dessus se dérobent dessus tournoient et boivent la saveur de l"autre
    je me rapproche de toi
    veut me sentir en toi et en moi ce soufflent
    impérieux fondre
    et se dissoudre en une moniale de douceurs
    reprendre sa respiration haleter dans toi accueillant mon être sans réserve et se donner
    mes rêves magnétiques
    goûter cette bouche la mordiller l'explorer être ta salive ta
    soif ton air être ta deuxième peau le temps d"un éblouissement de chair et un feu d"artifices
    est ce des coeurs
    or gammes ton clavier déchaîner sur lequel je joue des miels au lit secrètes

  • L'amie

    si je me laissait bercer par ton souffle,
    emporter par la lame de fond de mon âme
    je pourrait te donner, comme homme naît des anges
    mon âme mixe a nu ma vie à l"amour,
    et a la douce heure que chantent mes poèmes
    mes doigts te caressant et ma langue
    ingérence du plaisir de ton plaisir
    me glisser au creux de toi,
    ne vouloir de toi que le froissement des draps
    le velouté brasier de tes baisers
    et ne dessiner que ton sourire
    être dans tes rêves le temps d"un songe
    un zephir t'effleurant et te déflorant
    un souffle frais sur ta peau
    une caresse apaisante

  • Amande

    celle qui a trainée son cœur au bout d'une vielle laisse, qui a trainée son corps contre un peu d'amour, et changée son âme à vague sur ma peau…
    celle qui a semée ses jupes, foulards, laissée son parfum sur les draps après qu'elle s'en fût…
    celle qui frottait son buisson contre mon ardence, son calice de jouvence que je buvait…
    celle dont la peau pale s'étale, celle, qui apotheose son si bel apparat velours sombre amande
    celle ci, apetissante ombre, rose sillon, celle qui mande la main caressante, par essence.