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dilletantisme

  • Aux heures perdues

    Un océan, un printemps et un été
    un fil de lin aussi dur que l'acier.
    un fil de coton hydrophile plus léger que l'air…
    des mélodies et souvenirs de vacances.
    L'herbe perlée de rosée, et la brume montante.
    les jours et les jours de printemps.
    les liesses populaires, ces bals où vole ta robe légère
    ces promenades à la fraîcheur du clair de lune
    ces jours de résistance, ces jours de rage;
    ces stances et ces chants oubliés
    qui ne nous appartiennent plus désormais.
    Ces jours d'allégresse et de légereté
    d'étrangeté, ces jours longs comme des siècles.
    Nous unissent ce temps où n'être rien était tout
    ce qu'il comptait et que dilletantes
    nous n'avions ni avenir ni présent.
    Corps complices extases duelles,
    se cherchant, s'aimant, rêvants
    à des lits inconnus, à des âmes nues.
    Armés jusqu'au sang de dentelles
    de strass, des seins pointent un voile
    se défendant des baisers sauvages et amers.
    caresses dérobées volés aux heures perdues.