Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Une vie à aimer

    Une vie comme ça
    qui se modèle comme de la glaise,
    une bonne pate, faite de mots
    et de si c'était ça
    à refaire tous les jours comme si
    hier n'avait rien écris de défiitif.
    Une vie comme si
    les lendemains dureraient
    l'éternité, et que les souvenirs
    chanteraient de nouveau
    les berçeuses et les comptines
    les variétoches et les airs
    de rien qui nous emmènent.
    si loin, si proches de nous,
    les divas, les pianistes aveugles,
    les ténors et les crins crins.
    Une vie de rien du tout
    qui passe le temps
    d'essayer, et de faire
    ce que l'on peux
    et le mieux possible.
    Une vie à aimer.

  • La porte verte

    Laissons la porte verte, avant que ne retombe la rage,
    les sages reprennent la route, et les autres doutent
    de la demi-ombre qui s'étend des montagnes à la plaine.
    Avec raison, la colère en habits de lumière
    s'éfface les desseins dans les marges
    des solitaires cahiers scolaires.
    Des ratures que masquent des réussites.
    Des prestiges maculés de taches d'encres,
    des récrés éclaboussés de confitures,
    trop courtes, trop courtes…
    Laissons la porte verte, avant que ne retombe livresque,
    les sages reprennent la lecture, et les autres pestent
    de la semi-ombre qui s'étend sur leurs vies.
    cette peur de la beauté qui gomme leurs actes,
    cette haine de l'informe qui régit leurs existence.
    Ce rationnel qui les hantent et les émasculent.
    qui de la sécurité, qui de la peur de soi,
    qui de la peur de l'autre…
    Ces lendemains aveugles
    dont la grâce ne les atteindra
    que s'ils deviennent incertains.