Nous n'entendons plus les fleurs
à l'oreille, au cœur, chuchotter
leurs secrets, et leurs savoirs.
Nous avons oubliés que les ronces et les arbres
nous chantaient les ruisseaux, la terre brune,
les glaises et les mousses, les pluies.
Nos chansons ne sont plus soulevées
au dessus des nuagues par les feuilles.
portés au dessus des chemins par les herbes.
Nous n'entendons plus les fleurs
à l'oreille, au cœur, chuchotter
que tes baisers sont frais et chauds.
Nous n'entendons plus les fleurs
à l'oreille, au cœur, chuchotter
que leurs parfums et leur sève
nous panse de nos malheurs.
Chuchotter à nos mécaniques oreilles,
haute-fidelités oreilles,désormais sourdes…
Nous ne savons plus lire le ciel,
les vents ne soufflent plus leurs secrets, et leurs savoirs.
Nos pas nous ont menés si loin…
que n'entendons plus ce que nous disent les fleurs.
Commentaires
Très très beau ce poème.
Pour les tags, tu m'as encore fait rire.
J'aime les salsifis !!!
Bonne soirée.
c'est beau à lire et à entendre aussi, certainement,
bravo pour tes écrits.
Nous ne savons plus non plus lire le coeur
les temps nous dérobent les apprivoisements et les rites
Un seul pas nous sépare pourtant de l'essentiel
Mais nous n'entendons plus le bruissement des ailes de l'intuition
Le savoir-faire ancestral de la contemplation est assourdis par un deferlement hémorragique de sensations réelles et virtuelles que nous avons créées pour remplir notre vide intérieur. Parfois l'espace d'un instant, l'indigestion nous donne l'illusion de satiété, mais à chaque fois, la vie se charge de rendre le mirage à sa chimère, et nous repartons, légionnaires sans but combattre nos démons imaginaires, plutôt que de nous poser, et regarder vers l'intérieur.
Nous ne savons plus entendre le coeur,
Nos yeux sont aveugles à sa chanson lumineuse
Nos pas ne font que le tour d'un bocal vide
Nous ne goûtons plus la saveur insipide du temps suspendu
résistez ! résistons !
prenons les armes pour une bataille de fleurs , généralisée !
sur le blog que je visite juste à la suite je trouve ceci .A propos de" On n’y voit rien " (de D .Arasse. )
Non pas qu’il n’y ait rien à voir, mais bien plutôt que nous ne savons plus voir. D’où la nécessité de désapprendre pour revenir au plus simple, au plus brut de la vision : « descriptions ». Tout un programme en fait… On nous invite ici à (ré)apprendre à voir un tableau, en partant d’une lecture a priori, pour mieux déconstruire le savoir stérile et ouvrir des perspectives nouvelles à l’expérience visuelle. Mais en plus de nous ouvrir les yeux, et de changer notre manière d’appréhender les œuvres, l’auteur nous rappelle finalement ce que « voir » veut dire, indiquant par-là, aux aveugles en sursis que nous sommes tous, une façon de lutter contre la pesanteur inévitable de l’habitude et de la fatigue qui alourdit nos paupières chaque jour un peu plus. Voir donc, c’est d’abord oublier ; tout oublier ; pout tout re-découvrir ; chaque fois revenir à zéro, de nouveau ; jusqu’à ce que l’évidence surgisse de la peinture elle-même en embrasant tout de notre pauvre vision ancienne. Voir, finalement, c’est faire peau neuve.
BONNE JOURNÉE
Très beau, vraiment.
J'aimerais te l'entendre dire, ce texte !
Amicalement
Bonsoir yoyostereo et vous tous,
Comme tu as raison de dire que nous n'entendons plus ce que disent les fleurs. Nos sens sont endormis par la société actuelle. Pourtant pour vivre en parfaite symbiose avec son "moi" les sens sont de précieux outils.
Très bonne soirée à tous
Marie Christine
S'il n'y avait que les fleurs qu'on entend plus ! ce serait pas "trop" grave , mais quelquefois je me demande si on entend ceux qui souffrent , ceux qui ont besoin de nous , la nature malmenée , la planète massacrée ou peut-être notre conscience d'humain tout simplement !
joli, très joli! merci!
joli texte et jolis comm'
la "modernité" nous a coupé de notre essence animale. entre la valse des planètes et la ronde des atomes, il y a nous. et on a oublié aussi que tout est lié. regarde la lune et les marées... pourquoi passerions nous au travers ? par trop de conscience, de technologie ? descartes n'a pas fait que du bien, il a coupé l'homme de son corps, puis la technicité a fait le reste. aujourd'hui le vide nous hante. le marketing a pris le relais et nous propose une "foultitude" de trucs machins bidule, d'attitudes tendances pour le combler. et en plus ça va vite tout ça, c'est que l'homme est une bête qui s'ennuie vite aussi... et les fleurs ? ben oui, on a oublié de les écouter, on ne sait plus les entendre...
Salut yoyostereo ! J'adore ton blog, j'aime bien la langue que tu emplois, actuelle et en même temps poétique.
Elle est d'un autre temps, du temps où on avait le temps d'écrire des vraies lettres à ses amis, des vrais poëmes à son amoureuse, ou on écrivait son journal
Bravo
Et merci d'être passé me dire un petit coucou sur cergipontin !
Mon mari et moi aimons ausi faire joujou avec des vrais trains: la journée pour faire l'aller retour de 50 kms en tout, le nez noirci de fumée, sur tous les réseaux métriques d'europe cela ne nous fait pas peur
(J'ai encore un message à faire, ces trains que tu as vus sont au musée du fer de valmondois, je n'ai pas voulu enchainer trop, de peur de lasser ceux qui ne sont pas des "passionnés")
J'ai vu que tu aimes beauvoir
Le livre d'elle qui m'a marqué c'est "la cérémonie des adieux"
Il m'a aidé à comprendre la vie, la mort, la maladie
Comment un grand homme peut être un homme tout simplement