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  • Couleurs ©IoStereo™

    Pour voir il faut s'aveugler d'immenses soleils

    Rouler ses yeux en soi 

    Passer de l'obscur à la couleur.

    Pour voir, il faut cesser de penser.

    L'abîme de coloriage vertigineux

    De teintes, de clairs et d'obscurs

    De nuances choisies 
lunes à lunes

    De soleils en soleils.

    Il faut cesser d'espérer

    De grisailles entailles

    Découpler l'imaginaire

    Du monde réel
    où s'entassent quotidien et ennuis.
    Cesser
D'inventorier

    Des storystellers

    Et les papiers graisseux.

    Se taire,
Il faut être muet

    Pour oser chanter

    Être sourd et entendre

    ces symphonies de bastringue

    Ces silences absurdes

    De fers et d'aciers.

    Voir des desseins

    De charmeur de vitrail,

    Collectionneur de nuages

    bons points, belles images.

    Ceci est beau faire

    Ceci est œuvre boîte

    Qui tout contient,
    tous les
Rêves non rêvés

    Les sommeils non dormis

    Il faut s'aveugler Et voir

    Ces sentiers tracés
    
De craie, d'encre,

    Être humains juste
Là où l'acrylique

    Enchante,

    Chante la page 
Blanche

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  • Cailloux

    Pieds nus sur des pierres
    Habillé de feu j'écoute
    Des paroles de miel d'orties.
    Habillé de feu attentif
    Au silence des cailloux.
    J'attends l'absence
    Dans le cœur des hommes
    J'attends la derniere peur
    Après laquelle nous serons
    nus et crus des insensibles.
    Que l'ultime peur des insatiables
    Les dévore, de frayeur
    Que leurs larmes coulent
    Dans ces rivieres crasseuses.
    la terreur de la simplicité
    Dans le cœur des hommes
    Comme un glas silencieux
    Echos de l'après qui vient.